Dakar, 11/07/2023 (MAP)– Le choix du candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar (BBY, Unis pour l’espoir en wolof) à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024 au Sénégal, rime avec la nécessité de faire face aux « tentatives de déstabilisation du pays », affirme le chef de l’Etat Macky Sall dans un communiqué de la conférence des leaders de ladite coalition.
Lors de cette rencontre tenue lundi à Dakar, « le président de BBY a [attiré] l’attention des leaders sur les tentatives de déstabilisations du pays et la nécessité de faire face, afin que l’ordre républicain soit sauvegardé. C’est, dira-t-il pour terminer, dans un tel cadre que s’inscrit la problématique du choix du candidat de BBY », note le communiqué dont copie est parvenue mardi à la MAP.
Selon la même source, le candidat de Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle de 2024 « devra porter le programme du PSE », le Plan Sénégal émergent, que le gouvernement met en œuvre depuis 2014.
A cet égard, Macky Sall a tenu à « réaffirmer sa volonté de renforcer la démocratie sénégalaise, modèle exceptionnel tant vanté dans le monde ».
« La conférence des leaders félicite chaleureusement le président de la République d’avoir décidé de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle et lui exprime toute sa fierté, celle du peuple sénégalais et, au-delà, celle de toute l’Afrique », souligne le communiqué.
Selon le texte, Benno Bokk Yaakaar « renouvelle sa confiance » au président de la République et « lui donne mandat pour la recherche du candidat unique de la coalition, afin d’assurer la victoire éclatante de celle-ci dès le premier tour, le 25 février 2024 ».
Macy Sall « appelle tous les leaders et militants de BBY à œuvrer au renforcement de l’unité de la coalition, dans la solidarité et la générosité militantes, afin de créer, par une mobilisation exceptionnelle de tous, une dynamique victorieuse imparable. »
Le président Macky Sall, qui a annoncé le 3 juillet qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle, est appelé à choisir le candidat de BBY pour ce scrutin.
Il a affirmé vendredi dans un entretien accordé au journal français « Le Monde » avoir voulu éviter l’instabilité dans son pays en n’annonçant pas plus tôt qu’il ne briguerait pas un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2024.
« La seule raison pour laquelle j’aurais pu me représenter (pour un nouveau mandat), c’est si le pays avait été confronté à une menace sérieuse pour sa stabilité. Mais cette menace n’est pas arrivée », a déclaré M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, dans cet entretien.
Il a ajouté n’avoir « subi aucune pression » pour annoncer sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat.