Nations-Unies (New York), 27/04/2021 (MAP) – L’organisation des Nations-Unies a condamné, mardi dans une déclaration conjointe avec ses partenaires internationaux, la flambée de violence dans la capitale somalienne Mogadiscio dimanche dernier, tout en appelant toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et à reprendre le dialogue.
Dans un communiqué conjoint, l’ONU et ses partenaires rappellent avoir averti à plusieurs reprises que la prorogation des mandats entraînerait une crise politique et compromettrait la paix, la stabilité et la sécurité en Somalie.
Les affrontements en Somalie font suite à des mois de tensions depuis que le président du pays n’a pas tenu les élections présidentielles et parlementaires prévues avant février, puis, deux mois plus tard, a prolongé son mandat de deux ans. Les opposants du président ont qualifié cette prolongation d’inconstitutionnelle.
L’ONU et ses partenaires craignent que les combats ne dégénèrent en une confrontation plus large qui pourrait anéantir des années de progrès modestes mais réguliers vers la transformation de la Somalie en un État fonctionnel.
« A la suite des violences du 25 avril, nous exhortons toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à reprendre le dialogue et à éviter les actions unilatérales qui pourraient conduire à une nouvelle escalade », disent-ils.
Le communiqué est signé par la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), la Belgique, le Canada, le Danemark, Djibouti, l’Égypte, l’Union européenne (UE), la Finlande, la France, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l’Irlande, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, le Soudan, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les États-Unis et les Nations Unies.
Dans une déclaration séparée publiée lundi soir, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit profondément préoccupé par les récents affrontements armés à Mogadiscio et a réitéré son appel à toutes les parties prenantes somaliennes « à s’abstenir de nouvelles violences et à résoudre leurs différends par le dialogue et le compromis ».
« Le Secrétaire général exhorte toutes les parties prenantes somaliennes à reprendre immédiatement les négociations et à conclure un accord sur la base du modèle électoral du 17 septembre », a dit son porte-parole dans cette déclaration.