Le Cap (Afrique du Sud), 09/11/2024 -(MAP)- Les protecteurs de la nature, comme les rangers, sont confrontés à une tâche énorme, mais leur rôle est souvent mal compris et sous-financé, ont indiqué des participants au Sommet mondial United for Wildflife 2024 (UfW), qui vient de clore ses travaux dans la ville sud-africaine du Cap (1470 km de Pretoria).
Avec l’engagement mondial des gouvernements de protéger et de conserver au moins 30 pour cent des terres et des mers pour la nature et les populations d’ici 2030, le rôle des 286.000 protecteurs de la nature travaillant dans le monde entier prend de l’importance chaque jour, ont déclaré des intervenants.
Tout au long des travaux de cet événement, les conférenciers ont mis en lumière les succès les plus significatifs dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages au cours de la dernière décennie. Ils ont, ainsi, salué les efforts que ne cessent de déployer les rangers et les environnementalistes, qui sont constamment à la quête de solutions pour répondre aux menaces critiques auxquelles sont confrontées les espèces en voie de disparition, leurs habitats et les personnes qui en dépendent.
Le Sommet a, à cet égard, rendu hommage à plusieurs gardes forestiers, qui sont en première ligne contre les braconniers commerciaux ciblant les espèces les plus emblématiques du monde, tout en soulignant le rôle important du secteur privé et de la collaboration entre les secteurs.
Les participants ont mis l’accent sur le pouvoir de la collaboration internationale, pour mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages, soulignant la formalisation de partenariats pour combiner les expertises opérationnelles et les réseaux mondiaux afin de lutter efficacement contre le braconnage et le trafic illicite d’espèces sauvages. Ils ont été unanimes à souligner que les crimes contre la faune sont un fléau mondial qui ne peut être vaincu que par un effort international concerté, ciblé et intégré.
Pour la première fois, les partenaires et réseaux d’United for Wildlife ont été rejoints par le Réseau interrégional de lutte contre la faune sauvage de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le groupe de travail sur la criminalité liée aux espèces sauvages d’Interpol, élargissant ainsi cette alliance pour avoir un impact encore plus grand sur la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.
Afin d’encourager les défenseurs de la faune sauvage en Afrique à mieux s’acquitter de leur noble mission, le Prince William, fondateur et président de United for Wildlife, a annoncé, lors de ce Sommet mondial, l’octroi d’un soutien financier et de formations pour les gardes forestiers africains. Il a également annoncé le lancement de l’initiative quinquennale « Ranger Welfare and Standards », qui devrait permettre à 10.000 gardes forestiers du continent d’avoir accès à « une assurance appropriée et abordable en cours d’emploi».
Le Sommet a réuni plus de 300 dirigeants mondiaux d’organismes chargés de l’application de la loi, d’organisations de conservation, d’ONG et d’entreprises du secteur privé, qui font partie du réseau UfW.
Les travaux de cet important évènement ont porté sur des discours liminaires, des présentations et des tables rondes, axés sur trois domaines essentiels : «Les actions mondiales pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages», «Le rôle essentiel de première ligne des gardes forestiers et autres protecteurs de la nature» et «La collaboration cruciale entre les secteurs de la finance, des transports et de l’application de la loi».