Abidjan, 22 juil 2023 (AIP)- Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a assuré vendredi 21 juillet 2023, que son pays, comprend l’inquiétude des pays africains après la suspension de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, en promettant que son pays continuerà à livrer ces pays dans le besoin.
«Des efforts sont déployés pour faire en sorte que les pays africains ne souffrent pas de conséquences négatives», a déclaré lors d’une conférence de presse du vendredi 21 juillet 2023, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine qui est longuement revenu sur les conséquences de la suspension de l’accord céréalier par la Russie.
Il a affirmé que seules «922 000 tonnes soit 2,8%» des volumes de grains expédiés depuis les ports ukrainiens étaient allées aux » pays les plus nécessiteux ».
le ministre russe a également déclaré que «des contacts étaient en cours» avec les capitales africaines afin de compenser l’arrêt de ces livraisons ukrainiennes.
«Nous comprenons les préoccupations qui peuvent apparaitre chez nos amis africains. (…), elles seront prises en compte dans leur totalité» a-t-il assuré.
L’accord céréalier, signé en 2022 sous l’égide de la Turquie et de l’ONU, a cessé de fonctionner le 18 juillet. Outre le non-respect de la partie de l’accord, la concernant, la Russie a régulièrement accusé l’Ukraine d’utiliser le corridor humanitaire destiné aux cargos à des fins militaires, notamment pour acheminer des armes ainsi que lancer des attaques en Crimée.
Le mémorandum Russie-ONU, jusqu’à présent non appliqué, prévoyait notamment la levée des sanctions visant les exportations russes d’aliments et d’engrais, la reconnexion au système Swift de la banque russe d’investissement agricole (Rosselkhozbank), la reprise des approvisionnements en machines agricoles et pièces détachées, ainsi que la restauration du pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa.
Le 20 mars, le président russe avait annoncé l’engagement de Moscou à livrer des céréales aux pays africains dans le besoin, si l’accord sur les exportations ukrainiennes n’était pas reconduit.