Nations Unies (New York) 17/11/2022 (MAP) – Les affrontements intercommunautaires au Tchad auraient fait depuis le début de l’année plus de 500 morts, 600 blessés et plus de 7.000 déplacés, ont indiqué les Nations Unies, relevant une légère hausse par rapport à 2021.
« En 2022, le bilan des tensions communautaires au Tchad indique une courbe ascendante par rapport à l’année dernière avec plus de 528 morts à la date du 9 octobre 2022 contre plus de 400 en 2021 », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), dans son dernier rapport.
Selon le dernier décompte, au moins 36 cas de violences communautaires ont été rapportés dans le pays, dont 56 pc au Sud, avec une forte proportion (90%) pour la gestion des ressources naturelles (conflits agriculteurs-éleveurs).
La partie sud du Tchad, au climat plus clément et à la végétation plus abondante, attire depuis longtemps les éleveurs des zones sahéliennes désertiques du nord, et est une région de transhumance.
Selon l’ONU, le dernier incident dramatique s’est déroulé le 30 septembre dernier dans la province de Guéra (centre) dans lequel une vingtaine de personnes auraient trouvé la mort dans ces affrontements entre agriculteurs et éleveurs.
Les autorités des provinces les plus touchées sont en contact régulièrement avec les communautés, indique OCHA, qui précise que l’objectif est de créer « un environnement propice au dialogue communautaire et à l’apaisement durable des tensions avec le concours des partenaires internationaux ».
Ces initiatives pourraient significativement contribuer à la prévention de ces conflits et améliorer l’accès aux ressources naturelles et aux moyens de subsistance pour tous, selon l’instance onusienne.