Lomé, 23/10/2023 (MAP) -Les travaux de la première édition du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité se sont achevés dimanche dans la capitale togolaise par une déclaration assortie d’une série de recommandations.
Le Forum de Lomé de deux jours a permis d’aborder largement les transitions politiques et les problèmes de gouvernance démocratique en Afrique.
Dans une déclaration ayant sanctionné les travaux de ce Forum, tenu du 21 au 22 octobre, sous le thème « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ? », les participants ont formulé une série de recommandations relatives au renforcement des transitions vers la gouvernance démocratique et au renforcement de la résilience des Etats et de l’Etat de droit dans un contexte d’extrémisme violent et de terrorisme.
Les recommandations ont également porté sur l’accompagnement des transitions politiques aux plans sous-régional, régional et international, ainsi que sur la promotion de la paix, du dialogue, de la médiation, de la facilitation et la valorisation des solutions africaines aux problèmes africains.
Les participants ont fait part, à cet égard, de leur préoccupation par rapport à l’état de démocratie et de bonne gouvernance en Afrique, malgré les progrès réalisés ces trois dernières décennies sur le continent.
Il s’agit également, selon cette déclaration relayée par des médias locaux, des menaces auxquelles sont confrontées les démocraties aussi bien en construction que les mieux établies.
Dans ce sens, les participants soulignent la nécessité d’œuvrer au renforcement de l’État de droit, de justice, des institutions démocratiques, d’une gouvernance participative et inclusive sur le continent.
En effet, ils se sont dit « convaincus du rôle important de l’État de droit dans la pacification durable des relations sociales et dans le maintien des rapports réguliers et pacifiques entre les nations, de même qu’ils sont conscients que la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme n’est pas incompatible avec la démocratie, les droits de l’Homme, l’État de droit.
Ainsi, ils se disent « fermement convaincus » que la démocratie demeure le moyen par excellence pour assurer la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique.
Par ailleurs, les participants ont souligné la nécessité de bâtir des transitions politiques adaptées à la nature des défis et qui tiennent compte des ressorts profonds et endogènes de nos sociétés afin de mieux adapter les instruments et outils de gouvernance, y compris au niveau des organisations sous-régionales, régionales et internationales.
« Le renforcement des transitions vers une gouvernance démocratique dépend fortement de l’adhésion des gouvernements de transition aux principes et idéaux de la démocratie, de l’adoption et de la mise en œuvre des réformes essentielles et indispensables », souligne-t-on.
« Les transitions politiques doivent être guidées par les objectifs principaux de renforcement de la gouvernance démocratique, de consolidation de la résilience de l’Etat, des institutions et de l’Etat de droit dans un environnement caractérisé par l’émergence de nouveaux défis sécuritaires et la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement où il est indispensable de valoriser les expertises africaines dans la recherche de solutions aux problèmes africains », indique la déclaration du Forum de Lomé.
Le Royaume du Maroc a été représenté à cette première édition du Forum de Lomé, dont l’ouverture a été présidée samedi par le Premier ministre togolais, Victoire Tomegah Sidémého Dogbé, par l’Ambassadeur, Directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), M. Mohamed Methqal.
Ont pris part à cet événement, organisé à l’initiative du Togo, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Tchad et du Burkina Faso, le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simâo.
L’événement a regroupé aussi des représentants des gouvernements africains et non africains, des experts de haut niveau, ainsi que des acteurs des organisations de la société civile, du milieu académique et des organisations internationales.