Dapaong, 2 nov. (ATOP) – « L’élevage est une pratique ancienne aux côtés de l’agriculture. Des efforts individuels et collectifs doivent se faire pour une transhumance apaisée dans notre pays ». Tels sont les propos du ministre d’Etat, ministre des Ressources halieutiques, animales et de la Réglementation de la Transhumance, Gal. YarkDamehame lors d’une rencontre de sensibilisation des éleveurs et agriculteurs de la région des Savanes, le vendredi 1er novembre à Dapaong.
La rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée nationale entreprise par le ministre d’Etat en vue de sensibiliser les éleveurs, les producteurs agricoles et autres acteurs impliqués pour une transhumance apaisée au Togo.
Il s’agit également de redynamiser les comités locaux de la transhumance dans toutes les préfectures du Togo.
L’objectif de cette initiative est de palier les évènements malheureux qui surviennent souvent dans la gestion de la transhumance en vue de préserver la paix et la cohésion sociale entre les communautés dans les différentes localités.
L’atelier a réuni, outre les producteurs agricoles et éleveurs, les préfets, les maires, les organisations de la société civile, les chefs traditionnels, les leaders communautaires et les Forces de défense et de sécurité (FDS) des préfectures de Tône, Cinkassé, Kpendjal et Kpendjal-Ouest.
Le ministre d’Etat YarkDamehame a échangé avec les parties prenantes sur l’importance d’une transhumance apaisée, les dialogues intercommunautaires, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Il a entretenu l’assistance sur les sites de pâturage retenus sur toute l’étendue du territoire qui vont être viabilisés ; comment faire l’élevage intelligent avec des zones de pâturage aménagé, la production de fourrages, la collaboration avec les autorités locales et les FDS.
Le ministre a appelé tous les acteurs au respect des textes en vigueur en lien avec la transhumance dans le pays puis invité les autorités compétentes en charge de la gestion des problèmes liés à la transhumance à œuvrer dans l’impartialité pour ne pas frustrer une partie pouvant entrainer la radicalisation.
« La transhumance ne doit pas être synonyme de violence, de mort, de destruction, de dévastation des cultures et récoltes et nous devons travailler dans ce sens. L’éleveur qui déplace un troupeau doit savoir ce qu’il doit faire, ce qu’il ne doit pas faire pour ne pas troubler la paix civile. Et le producteur agricole, en cas de dévastation des cultures, doit saisir les services compétents qui à leur tour doivent travailler dans l’impartialité et l’objectivité pour éviter des situations de frustration », a laisser entendre le ministre.
Le préfet de Tône, TchimbiandjaYendoukoaDouti s’est réjoui du fait que pour une première fois, un ministère est dédié aux ressources halieutiques, animales et surtout à la réglementation de la transhumance.
« La transhumance est un sujet de grande importance qui mérite d’être repensé en ce moment où notre pays fait face au terrorisme », a dit le préfet. Il a convié les participants à être les vrais artisans d’une transhumance apaisée.
Les échanges ont permis aux différents acteurs de faire des propositions pouvant améliorer la pratique de la transhumance.