Dapaong, 7 avr. (ATOP) – Un atelier sur les questions liées aux conflits communautaires et la participation des femmes au processus de consolidation de la paix a réuni, le mardi 6 avril à Dapaong, les maires des quatre communes et des jeunes de la préfecture de Tône.
Cette rencontre est initiée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration avec les ministères en charge de la Sécurité, de la décentralisation et le Comité préfectoral de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CPPLEV). Elle bénéficié de l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et s’inscrit dans le cadre du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo ».
L’objectif est de contribuer à déclencher chez les femmes de la localité des changements sociaux pouvant les amener à prévenir et à résoudre toutes sortes de conflits communautaires. Il s’agit de faire l’état des lieux des conflits communautaires dans la préfecture avec un accent sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), d’amener les femmes à participer activement à la gestion des conflits communautaires afin qu’elles soient actrices directes de développement de leur milieu. Il est aussi question de renforcer les capacités des femmes sur la réponse à apporter au niveau primaire face aux violences à leur encontre.
Cet atelier a permis d’entretenir les participants sur deux thématiques, notamment le leadership féminin dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits communautaires et sur les propositions d’actions et recommandations pour l’implication des femmes dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits communautaires.
Le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti également président du CPPLEV a exhorté les femmes de la préfecture à s’impliquer davantage dans la gestion des affaires publiques et à occuper des postes de décisions dans toutes les instances pour leur propre épanouissement. Il a salué l’OIM et le PNUD pour cette initiative qui vient soutenir les actions de promotion du genre dans le pays.
Selon le chargé de projet au PNUD, Mouhammed Awali, l’un des objectifs visés est d’amener les populations de la zone d’intervention du projet à s’accepter et à vivre ensemble. Pour lui, « les conflits communautaires ont plus d’impact sur les jeunes filles et les femmes qui sont plus vulnérables parce qu’elles sont projetées dans une situation de crise avec un statut d’infériorité».