Kinshasa, 30 septembre 2022 (ACP).- Le ministre national des droits humains, Albert Fabrice Puela vient de déposer un avant-projet de loi portant principes généraux sur la réparation en faveur des victimes des crimes graves au bureau de l’Assemblée nationale, a appris vendredi l’ACP des sources proches de l’hémicycle.
Pour le ministre, les plaies des victimes méritent une réparation et une réconciliation avec le passé. « On ne réparera pas suivant les humeurs, c’est pourquoi un avant-projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale sur la réparation des victimes de crimes graves. Cela parce que si on ne sait panser ces plaies, lorsqu’on ne sait pas nous réconcilier avec notre passé, plusieurs n’ont plus le sentiment d’appartenir à une République », avait déclaré le ministre lors de l’inauguration mercredi dernier d’un nouveau bâtiment à l’hôpital de Panzi dans le Sud-Kivu.
A cette occasion, le ministre avait précisé que le gouvernement congolais s’est engagé à lutter contre l’impunité et s’implique dans le processus de justice transitionnelle pour assoir la démarche de non répétition. Dans la foulée, il avait indiqué qu’un fonds de réparation sera bientôt validé par le conseil des ministres et le gouvernement congolais est prêt pour l’accompagnement et la réparation des victimes.
Il avait également appelé l’ancien président français, François Hollande présent à la cérémonie, à être l’émissaire de la RDC et avait invité la communauté internationale au respect du premier article de la déclaration universelle des droits de l’homme.
« La femme est au centre du développement. Nous ne voyons plus nous occuper des conséquences mais soignons la cause. Pourquoi la politique de deux poids deux mesures ? Les hommes naissent égaux selon cette déclaration. La femme victime des violences soignée à Panzi vaut la femme de la France, vaut la femme des États-Unis, vaut la femme de l’Ukraine. Nous avons besoin de cet accompagnement », a-t-il martelé.
Il sied de rappeler que le ministre des droits humains avait participé à l’inauguration d’un institut africain de chirurgie minimale invasive et a salué le travail abattu par les professionnels de la santé.