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UN CHERCHEUR DONNE DES CLEFS D’EXPLICATION DE LA MÉFIANCE À L’ÉGARD DES VACCINS ANTI-COVID


  2 Avril      57        Santé (15362),

 

Dakar, 2 avr (APS) – La méfiance constatée ces derniers mois à l’égard des vaccins se nourrit de ’’la défaillance du savoir médical’’ aggravée par les mystères concernant l’origine de la maladie à coronavirus, estime le docteur Abdoulaye Kébé Dia, un spécialiste des maladies cardiovasculaires établi aux Etats-Unis.

« Cette méfiance soudaine face à la vaccination, c’est un problème multifactoriel et complexe. Je pense que cette maladie a généré une incertitude jusque-là jamais observée », a-t-il observé dans un entretien avec l’APS.

« Il est vrai que la méfiance à l’égard des vaccins a toujours existé. Mais ce qu’il y a de nouveau, c’est la défaillance du savoir médical attisée par l’origine encore mystérieuse du virus. Et pire encore, pour les populations profanes, c’est la science qui contredit la science », a indiqué docteur Abdoulaye Kébé Dia.

Il déplore que dans le cadre de la campagne mondiale de vaccination anti-Covid-19, « les hypothèses même scientifiquement impertinentes sont libérées au public ».

« Une affirmation d’un scientifique le matin peut être remise en cause par un autre scientifique l’après-midi. Ce qui contribue à alimenter les théories du complot amplifiées par la nouvelle dimension des réseaux sociaux », a relevé docteur Dia, PHD en Sciences de la santé de Trident University (Etats-Unis).

Selon lui, « la peur, mais aussi l’ignorance ou la paresse intellectuelle, font que les gens croient à presque tout ce qu’ils voient ou entendent et le partagent systématiquement sans y jeter le moindre regard critique ».

« Une publication (vidéo, audio, texte) est très vite reprise dans les quatre coins du monde, sans pour autant vérifier son authenticité ou la véracité du contenu’’, a-t-il ajouté avant d’évoquer la nécessité d’une « nouvelle charte de communication scientifique à l’ère des nouvelles technologies de l’information ».

Cette perspective doit être considérée, en dépit du risque de se voir « opposer la fameuse restriction de la liberté d’expression », a souligné docteur Abdoulaye Kébé Dia.

« Pour finir, il faut dire que l’industrie pharmaceutique est perçue par la plupart des gens avec les autres pans de l’économie comme un instrument politique (diplomatie du vaccin) », a-t-il fait valoir.

Cela donne l’impression que l’industrie pharmaceutique « est beaucoup plus préoccupée par le profit que le bien-être de la population », bien qu’il existe des organes de régulation du secteur pharmaceutique.

Le docteur Dia considère qu’il y a « une profonde crise de confiance entre le citoyen et la politique à l’échelle mondiale, à laquelle les autorités devraient remédier le plus tôt possible ».

S’agissant des craintes liées à l’usage des vaccins pendant l’allaitement, il a répondu que le Centre de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis considère que les vaccins contre le Covid-19 ne présentent « pas de risque pour le nourrisson allaité », de la même manière que « les vaccins non répliquants ne présentent aucun risque pour les femmes qui allaitent ou leurs nourrissons ».

« Par conséquent, note-t-il, les femmes qui allaitent peuvent choisir de se faire vacciner même s’il n’existe pas d’études disponibles sur cette catégorie ».

Le docteur Dia dit qu’à titre personnel, il recommande d’en parler avec un médecin ou un pharmacien, des personnes plus indiquées pour prendre en considération « d’autres facteurs (…) spécifiques pour mieux (….) conseiller » les populations.
SG/BK/ASG

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