Kaolack, 5 juin (APS) – La ville de kaolack (centre) « se porte mal » au niveau environnemental du fait de son cadre éco-géographique humide et de ’’la gestion approximative’’ des ordures ménagères, a soutenu vendredi, Khamath Kama, coordinateur national des éco-citoyens du Sénégal.
« L’environnement se porte mal à kaolack, il faut le dire. Cette ville a l’étiquette d’une cité salle à cause d’une gestion approximative des ordures ménagères, des inondations récurrentes et d’une gestion des eaux usées qui pose problèmes », a dit M. Kama, interpellé sur la situation de la commune en cette journée mondiale de l’environnement.
Selon lui, « la ville de Kaolack est installée dans un cadre éco-géographique qui est une zone humide et difficile à assainir et s’y ajoute que les comportements des citoyens ne plaident pas en faveur d’un environnement sain ».
Aussi, il souligne qu’il n’y a pas de dépotoirs d’ordures aux normes dans la ville, ajoutant que la volonté politique des autorités municipales et étatiques tarde à se concrétiser sur le terrain.
« On était censé recevoir en 2017 les points de regroupement normalisés et la décharge publique contrôlée de Latmingué et jusque-là, on est en train d’attendre », a-t-il fait savoir.
M. Kama soutient que la journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin de chaque année est une occasion privilégiée de sensibiliser les décideurs politiques, les acteurs de la société civile, les entreprises et les communautés sur les nombreux défis qui interpellent l’humanité.
« Cet événement coïncide cette année avec la redoutable pandémie de la Covid-19 mais également la fin de la décennie mondiale de la biodiversité. En outre, l’agent responsable pourrait provenir d’une espèce animale menacée de disparition et surexploitée en chine (viande de brousse), le pangolin où un coronavirus proche du SRAS-COV2 a été découvert », dit-il.
Il précise que le thème retenu cette année, « La biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle », met en évidence la vulnérabilité de l’homme face aux multiples formes de dégradation environnemental dont il est responsable en même temps victime.
Aussi, ajoute-t-il, le thème choisi met en évidence d’une part l’actualité sur le coronavirus et d’autre par le lien entre la pandémie et l’environnement d’où proviennent la plupart des maladies qui affectent les êtres humains.
Revenant sur les enjeux du thème, l’environnementaliste indique qu’ »un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction et certains d’ici quelques décennies selon le rapport de la plateforme intergouvernemental scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystèmes (IPBES) ».
Cependant, pour inverser les tendances de la perte de la biodiversité, il propose d’accroître l’ambition et la responsabilité en matière de protection de la nature.
« Nous devons conserver et restaurer la faune et les espaces sauvages, changer notre façon de produire et de consommer nos aliments, promouvoir des infrastructures de l’environnement et transformer les économies enfin qu’elles deviennent les gardiennes de la nature », plaide M. Kama.