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Un expert préconise la prévention pour en finir avec le plomb dans les peintures


  10 Juin      56        Santé (15377),

 

Dakar, 9 juin (APS) – Le directeur du Centre antipoison (CAP), le professeur Mamadou Fall, a souligné jeudi la nécessité de miser sur la prévention pour en finir avec l’utilisation du plomb dans les peintures pour une homologation des normes en vigueur dans ce domaine.

« Le plomb est un métal qui s’accumule dans l’organisme. Si on prend une petite dose aujourd’hui, elle va se répartir dans l’organisme et 90% de cette dose va se retrouver dans l’os pour y rester très longtemps ». Ce qui conduit à une exposition quotidienne, « car le taux de plomb va augmenter dans l’organisme au cours de la vie », a-t-il déclaré.

M. Fall, point focal santé pour l’élimination du plomb dans les peintures, participait à un atelier d’information et de sensibilisation relatif aux « normes sur la limitation de la teneur du plomb dans les peintures ».

Au cours de son intervention, le professeur Fall a indiqué que des analyses faites en 2009, « avaient montré que 76% des échantillons avaient des taux très élevés de plomb ».

« Depuis lors, il n’y a pas eu un nouveau travail en ce sens même si un travail pilote a été accompli. (…) sur 15 échantillons, il n’y avait qu’un seul qui avait des taux très élevés », a-t-il dit.

« Cela veut dire qu’il y a des peintures au plomb qui circulent dans le pays. De fait, les enfants autant que les adultes son exposés et le monde entier veut agir », a fait valoir le directeur du Centre antipoison.

Le plomb est « un produit qui affecte le système nerveux de l’enfant en diminuant le quotient intellectuel. Il en est de même de son développement mental’’, des facultés liées à l’apprentissage et à la mémorisation qui sont affectées chez l’enfant.

« Un enfant né avec un taux de plomb très élevé, cela ne sera pas extraordinaire qu’il ait des difficultés au niveau de l’école. Mais également, cela peut lui entraîner d’autres pathologies mentales pouvant affecter son développement. C’est pareil chez l’adulte, car c’est un métal qui affecte tous les organes, que ce soit le système nerveux, le rein ou le cœur », a insisté le spécialiste.

Il a ajouté : « Nous avons trouvé que c’est un produit qui peut modifier la fertilité, surtout chez les hommes », et « même si un traitement est suivi, il est difficile d’éliminer tout le plomb de l’organisme ».

« D’où la nécessité de miser sur la prévention, de tout faire pour ne pas être exposé aux dérivés du plomb », a-t-il indiqué.

Il en est de même pour les écosystèmes, d’où proviennent les produits de consommation.

« Certains organismes vont certainement être affectés, mais l’homme qui est au sommet de cette chaîne alimentaire risque d’être beaucoup plus affecté », a indiqué le chef du Centre antipoison.

Selon Mamadou Fall, une étude démontre que des récupérateurs de batteries dans certains quartiers de Dakar et des dames qui s’adonnent à la fonte de plomb pour le transformer en plomb de pêche, sont très exposés.

« Quand on le manipule quelque part, on va polluer tout l’environnement et les populations environnantes sont exposées », a fait observer Mamadou Fall.

« Dans nos pays, a-t-il relevé, les sources les plus importantes (de plomb) restent la récupération de batteries des véhicules’’, activité pour laquelle « il y a une réglementation en place autorisant des sociétés à aider à récupérer ces batteries usagées afin de les recycler de façon très propre ».

« L’autre aspect est le retrait du plomb dans l’essence, ce qui est effectif depuis 2006. Aujourd’hui, il s’agit de récupérer le plomb dans les peintures, une autre source d’exposition », a-t-il fait savoir.

« Il existe d’autres sources, mais nous essayerons de nous battre pour diminuer au maximum les sources d’exposition à ce plomb », a dit le chef du Centre antipoison, selon qui sur tout site de récupération de batteries, « on peut émettre du plomb et exposer les populations ».

De plus, dans tout travail de métaux lourds, « il y a des traces de plomb. Que cela soit les ateliers de menuiserie métallique ou ailleurs ».

« C’est de faibles traces qui peuvent exposer les individus dans le long terme », a précisé l’expert, selon lequel « la contamination peut se faire à travers l’assiette », mais peut aussi « se retrouver dans la peinture de ces assiettes qui ne sont pas forcément métalliques ».

Il migre par la suite dans l’alimentation, « car il y a eu des intoxications à travers le monde. Le plomb a contaminé l’univers, mais nous en trouvons de faibles concentrations. Si on est en bonne santé, 5 à 10% vont entrer dans l’organisme ».

« Par contre, poursuit-il, quand on respire, on peut faire passer jusqu’à 50 % de plomb ».

« Il faut faire en sorte que dans nos aliments, les teneurs en plomb respectent des concentrations maximales admissibles. C’est une question de sécurité alimentaire des aliments, et ainsi passer à une homologation des normes qui contrôle les aliments, que cela soit le plomb ou les autres contaminants », a-t-il plaidé. »

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