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UN PROFESSIONNEL GUINÉEN RECOMMANDE LA COÉDITION POUR RELEVER LE DÉFI DE LA PRODUCTION DU LIVRE


  25 Septembre      36        Société (44856),

 

Tunis, 24 sept (APS) – L’éditeur guinéen Aliou Sow a recommandé, jeudi, la mutualisation des efforts en vue de promouvoir la coédition qui, selon lui, est à la portée de tous les éditeurs, notamment ceux indépendants de l’Afrique subsaharienne francophone.

« Dans le contexte économique réglementaire dans lequel les éditeurs subsahariens francophones évoluent, dans un environnement hostile où ils ont très peu accès aux financements et aux possibilités commerciales du livre, très peu accès à des réseaux efficaces de distribution, je dis que l’une des voies est la coédition », a insisté M. Sow.

Il intervenait lors d’une table-ronde organisée dans le cadre des Etats généraux du livre en langue française à Tunis (23 et 24 septembre 2021).

Aliou Sow se prévaut d’une expérience acquise depuis une vingtaine d’années avec sa maison d’édition « Ganndal », qu’il a créée en 1992 dans son pays. « C’est une voie qui est à la portée de tous les éditeurs », dit-il.

« Cela fait maintenant près d’une vingtaine d’années que ma maison d’édition les Editions +Ganndal+ de Guinée pratiquent la coédition panafricaine francophone, et nous ne trouvons que du bien là-dedans, parce que nous mutualisons nos efforts sur toute la chaîne de production du livre », relève l’éditeur guinéen.

Il explique qu’il travaille au sein d’un groupe de six éditeurs d’autant de pays, quelquefois même de huit éditeurs sur une dizaine de titres sortis au début des années 2000.

Les pays auxquels appartiennent ces éditeurs sont la Tunisie, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Cameroun, le Burkina Faso, la France et le Canada.

« La mutualisation de nos efforts fait un avantage comparatif, parce que nous partageons les frais de production. Ce n’est plus ma maison d’édition qui paie pour produire ce livre, mais chacun va payer au prorata du nombre de copies sur lequel il s’engage en tant qu’éditeur pour son pays », explique Aliou Sow.

Il constate que cela amoindrit ainsi ses frais, car avec la mutualisation, il ne contribue plus qu’au coût du tirage sur lequel il s’est engagé.

« Du coup, cela vous permettrait d’abaisser le prix de vente public, ce qui est un avantage important », fait-il valoir.

Aliou Sow considère que la coédition constitue aussi un avantage pour les auteurs qui participent aux différents salons du livre des pays concernés.

« L’auteur de ce catalogue collectif a la possibilité de circuler dans nos différents pays pour faire la promotion de son livre, ce qu’à moi seul, je ne pourrais pas faire sur cinq pays à la fois », déclare-t-il.

En plus, ajoute l’éditeur guinéen, « les autres canaux médiatiques, notamment la presse de chaque pays, en parlent. Cela fait un grand élan promotionnel ».

La coédition résout en même temps le défi lié à la distribution dans plusieurs pays, vu que chaque éditeur participant à cette mutualisation assure la diffusion du livre chez lui et dans les autres pays, ce qui permet de le faire circuler en même temps.

Aliou Sow estime qu’il faudrait qu’à l’échelle nationale, les éditeurs locaux se mettent ensemble, y compris pour les livres en langues nationales.

« Il ne faut pas que les gens se disent : celui-là est mon concurrent, faut pas qu’il sache ce que je fais. La question est de se dire : si on se met ensemble est-ce qu’on gagne oui ou non, et moi je dis oui », fait-il valoir.

Lors d’une intervention par visioconférence, l’ancienne directrice du livre et de la lecture du Sénégal, Mariétou Diongue, a invité à ’’encourager’’ la coédition et « la mutualisation des efforts’’.

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