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Un projet financé par le FERA à Vélingara crée des dizaines d’emplois


  24 Juin      171        Société (45064), Travaux publics (430),

 

Vélingara (Kolda), 24 juin (APS) – La mise en place d’un projet de désensablement de la commune de Vélingara (Kolda) financé à hauteur de 96 millions de FCFA par le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et générateur de plusieurs dizaines d’emplois a été saluée par les populations de cette ville du sud du Sénégal.

La commune de Vélingara a bénéficié de 96 millions FCFA du projet pilote mis en place en 2017 par le FERA avec un financement de trois milliards de FCFA pour le désensablement et l’entretien des pistes rurales dans 11 collectivités territoriales.

Les communes de Médina Chérif et Mampatim (Kolda) qui font également parties du programme ont reçu respectivement 244, 8 et 300 millions de FCFA pour l’entretien de leurs pistes.

A Vélingara, la convention signée avec le FERA a permis la création de plusieurs dizaines d’emplois et favorisé l’amélioration des revenus de ces ménages. Une délégation du FERA s’est rendue dans la commune pour constater le travail fait.

Sur place, une dizaine de personnes dont une majorité de femmes désensable la route. Armées de pelles, de balais, de brouettes et brosses, elles enlèvent « gaiement » le sable amassé sur le trottoir.

Les femmes déblaient et entassent le sable et les hommes du groupe passent avec leur brouette pour le ramasser. Un travail d’équipe qui a embelli la ville et donné une nouvelle image à la commune.

« C’est un très bon projet et toute la jeunesse de Vélingara est mobilisée pour sa réussite. Grâce à lui, nous arrivons à subvenir à 75% de nos dépenses et le reste, nous cherchons de petits boulots ailleurs pour compléter », a dit le jeune Abdoubacry Diallo, vêtu d’un gilet vert fluo et d’un masque à l’image de toute l’équipe.

Sortie de l’université en 2011 avec un niveau Bac+4, Diallo fait savoir qu’il perçoit, chaque mois, un salaire de 75 000 FCFA et travaille de 7h à 13h. « Ce que nous gagnons, nous aide à assurer les charges familiales et à épargner un peu », a-t-il dit balai entre les mains.

La seule chose que demande l’ancien étudiant en Sciences économiques, c’est la mise à leur disposition de matériel adéquat pour améliorer leur « précieux » travail.

« On a l’équipement vestimentaire qu’il faut, mais il nous manque le matériel. Durant la saison des pluies nous avons des difficultés à enlever le sable sans des gangs de protection », a-t-il plaidé.

A quelques mètres de lui, maman Diénaba Dia frotte « vigoureusement » le sol avec une brosse pour en extraire le sable. Presque surprise d’être interrompue, elle s’arrête spontanément, le front dégoulinant de sueur, pour saluer la mise en place de ce projet.

« Je travaille avec la mairie depuis le début de ce projet. Chaque fin du mois, grâce à ce que je gagne, j’achète du riz et de l’huile pour la famille. Je suis très fière de ce travail », dit la dame qui n’a pas tari d’éloges en l’endroit des initiateurs du projet.

Agée de 55 ans, elle avoue que le travail est « dure » pour elle, mais ne souhaite pas que le projet s’arrête. « Nous voulons plus de matériel avant la pluie, du lait pour la poussière et du savon pour laver nos mains après le travail », ajoute-elle avec un large sourire d’espoir mêlé à de la reconnaissance.

« Nous sommes très heureux de ce projet. Beaucoup de personnes subviennent à leurs besoins grâce à ce travail », a dit timidement la jeune Hawa Mballo en Pular, l’une des langues nationales de la ville habitée aussi par des Mandingues, des Wolofs et des Sarakholés entre autres.

Célibataire et mère de deux enfants, elle s’est réjouie de ce travail, qui selon elle, « l’honore » et l’aide à assurer un avenir meilleur à sa progéniture. Les mains jointes en signe de gratitude, elle prie pour la pérennisation de son travail.

Pour le Secrétaire général de la commune, Mamadou Bâ, ces femmes se sont lancées dans un dynamisme entrepreneurial réel.

« Avec ce projet, ils ont réussi à financer les études de leurs enfants et améliorer la santé de leur famille », a reconnu le vieux Bâ, qui rassure que ce programme annuel sera renouvelé pour le plus grand bonheur des populations.

« Ce projet nous tient à cœur parce que les collectivités territoriales ont une mission d’assainissement », a-t-il dit avec reconnaissance.

« Depuis l’année dernière, le conseil d’administration a autorisé le FERA à travailler directement avec les communes d’intervention pour les appuyer dans le désensablement des communes urbaines qui ont déjà un réseau existant et avec les communes en milieu rural pour l’entretien des pistes », a expliqué l’administrateur du FERA, Papa Mamadou Ndiaye.

Selon M. Ndiaye, le FERA apporte « un appui technique et financier pour aider les communes à assurer leur mission essentielle de désenclavement et la ville de Vélingara a acquis un matériel et des équipements ».

Il s’est dit satisfait de cette visite qui, selon lui, prouve que « les communes sont capables d’exécuter » leurs programmes convenablement si elles sont accompagnées.

« Cela va permettre de régler les problèmes de sécurité routière au niveau de ces routes, de les entretenir de manière plus durable, mais aussi de régler un problème social avec les jeunes qui y travaillent », a dit le président du Conseil d’administration du FERA El Hadji Seck Ndiaye Wade.

Il a assuré aux populations que le projet a été reconduit pour les communes déjà bénéficiaires. « Une vingtaine de demandes a été émise. Et le projet est en train d’être étendu à d’autres communese, a-t-il ajouté.

SK/PON

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