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Une croissance positive malgré l’impact de la guerre en Ukraine


  31 Décembre      69        Economie (20813),

 

Dakar, 31 déc (APS) – L’économe sénégalaise devrait, selon toutes les projections, afficher en 2022 une croissance largement positive, malgré une forte inflation induite par les effets de la guerre en Ukraine.
Dans son rapport sur la situation économique du Sénégal et ses perspectives, la Direction de la prévision et des études économiques dit tabler sur une croissance de 4,8% de l’activité économique en 2022 contre 6,1% en 2021.

La DPEE explique que “l’activité économique interne devrait se stabiliser à la faveur des effets attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le PAP2A”, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré.

“La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans le PREAC III, ainsi que l’exécution en cours de la seconde phase du compact MCA-Sénégal Power to compact seraient également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie”, souligne le rapport.

Il relève que “l’inflation mesurée par le déflateur du PIB ressortirait à 5,1% contre 2,4% un an plus tôt, en liaison essentiellement avec les secteurs primaire (+6,0%) et secondaire (+6,6%) ».

Une hausse de 17,4 pour cent des recettes budgétaires

Il prévoit aussi que la mobilisation des ressources connaîtra une hausse de 17,4%, « tirée notamment par les impôts directs tandis que les dépenses devraient globalement s’accroître de 15,5% ».

Le budget de l’Etat sénégalais s’est ainsi hissé à 6411 milliards en 2023 contre 5150 milliards de francs CF pour l’exercice 2022.

« Au total, le déficit budgétaire, dons compris, est projeté à 1055,1 milliards, soit 6,3% du PIB à fin 2022 soit au même niveau en pourcentage du PIB en 2021. Pour ce qui concerne les échanges extérieurs, ils se traduiraient par une dégradation du déficit du compte courant de 612,5 milliards, passant de 2037,3 milliards à 2649,8 milliards », note le rapport.

Il relève en outre que « le solde global de la balance des paiements qui était excédentaire de 142,3 milliards en 2021 serait déficitaire de 88,5 milliards en 2022″.

Le FMI table lui aussi sur une légère décélération de la croissance.

Selon Edward Gemayel, qui a conduit une mission du Fonds au Sénégal, du 29 septembre au 6 octobre, “les effets de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix des matières premières pèsent sur l’économie sénégalaise ».

Il note que “l’activité dans les secteurs secondaire et des services a ralenti au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une légère révision à la baisse de la projection de croissance à 4,7 % ».
Toutefois, Edward Gemayel relève que “l’inflation a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2 % en août, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3 %), ce qui a un impact négatif sur le niveau de vie des ménages ».

Le FMI prévoit que « l’inflation moyenne en 2022 devrait maintenant atteindre 7,5 % ».

Il révèle néanmoins que « les recettes budgétaires recouvrées à fin septembre ont été plus importantes que prévu ».

Des perspectives plus favorables en 2023-2024

« À moyen terme, les perspectives de croissance semblent être plus favorables et se situent autour de 10 % en moyenne sur la période 2023-2024, grâce aux activités de production de pétrole et de gaz, et l’inflation devrait progressivement retomber à 2 % », conclut le FMI.

La Banque mondiale affiche elle aussi le même optimisme, en tablant sur une croissance de 4,8 % en 2022 et une moyenne annuelle de 9,2% en 2023 et 2024. Le pays devrait réaliser cette performance grâce notamment à l’entrée en production de plusieurs gisements d’hydrocarbures.

L’institution de Bretton Woods estime que ce sont les secteurs de l’agriculture et des mines qui devraient être les principaux moteurs de la croissance, alors que le secteur des services continue à se remettre de la pandémie de Covid-19.

Durant l’année en cours, l’inflation devrait atteindre 8,7 %, en raison de la hausse des prix des produits énergétiques et des denrées alimentaires sur les marchés internationaux.

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