Sédhiou, 10 mai (APS) – Une recrudescence des cas de paludisme a été notée dans la région de Sédhiou (sud) où l’incidence de la maladie est passée de 18 à 28% entre en 2020 et 2021, a appris l’APS, au cours de la revue annuelle sur le paludisme et la tuberculose, tenue ce mardi à la Chambre des métiers de la capitale du Pakao.
Dans le cadre du suivi normal du programme national de développement sanitaire, les professionnels de santé ont effectué une rencontre avec tous les acteurs concernés pour évaluer la situation de ces deux pathologies durant ces douze derniers mois.
Il ressort des débats que cette hausse est justifiée par l’absence d’adhésion de la communauté à la lutte contre le paludisme et l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
Aussi, pour la tuberculose, le taux de détection des cas est à 132%.
Pour pallier cette situation, les acteurs sanitaires multiplient les stratégies de lutte contre l’évolution de ces pathologies.
Des sessions de formation et de renforcement de capacités ont été organisées à l’intention des agents sanitaires, ainsi que des séances de distribution de moustiquaires à longue durée d’action (MILDA).
D’autres volets importants de cette stratégie concernent l’ouverture des centres de santé de Bambali et Samine et la mise en place de systèmes de connectivité dans les ambulances « Sami-casamance », pour permettre aux gynécologues de suivre en temps réel les évacuations.
« La carte sanitaire de la région s’améliore de temps à autre », a rassuré Amadou Yerry Camara, le médecin-chef de région.
« Aujourd’hui, dit-il, la santé publique est confrontée à d’énormes difficultés, d’où la nécessité d’impliquer toute la communauté pour un service sanitaire de qualité ».