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VERS UNE UNITÉ RÉGIONALE DE PRISE EN CHARGE DES ADDICTIONS À ZIGUINCHOR (MÉDIATEUR)


  1 Juillet      186        Santé (15315), Société (44863),

 

Dakar, 30 juin (APS) – Un dispositif de prise en charge des
addictions inspiré du modèle représenté par le Centre intégré de prise
en charge des addictions de Dakar (CEPIAD) va voir le jour
prochainement à Ziguinchor, a appris l’APS, dimanche, dans la capitale
sud du Sénégal.

La décision de mettre sur pied des structures de ce genre est partie
d’une enquête bio-comportementale visant à déterminer le nombre de
consommateurs de drogue dans la région de Ziguinchor, a indiqué
Ousmane Gaye, médiateur du CEPIAD et membre de l’équipe chargée de
cette étude.

Comme avant l’érection du CEPIAD, une enquête sera faite dans région
de Ziguinchor pour arriver à une cartographie des scènes de drogue en
vue de déterminer les cas de consommation de drogues injectables avant
de mettre en place l’unité de soins, a expliqué M. Gaye.

Ancien consommateur de drogues injectables ayant bénéficié des
services du centre, il a intégré l’équipe de médiation pour faciliter
le travail d’identification et d’orientation de consommateurs de
drogues vers le CEPIAD.

« Le CEPIAD reste une grande nouveauté en aidant à faciliter la prise
en charge des usagers de drogue, ce serait bien d’avoir un modèle, pas
de même envergure dans les régions, mais similaire pour une prise en
charge des consommateurs de drogue injectables », a dit Ousmane Gaye.

Il intervenait lors d’un panel tenu dans la capitale sud du Sénégal,
sur la réduction des risques de transmission du VIH, de la tuberculose
et d’autres comorbidités chez les consommateurs de drogues
injectables.

Dans le cadre de la mise en place de cette unité, il s’agit de « rendre
l’information stratégique disponible en menant cette enquête
bio-comportementale, afin d’avoir des données probantes sur cette
cible jusque-là ignorée dans la lutte contre le VIH », a-t-il souligné.

Pour le médiateur du CEPIAD, il juge essentiel de déterminer au
préalable « l’ampleur du VIH et des autres maladies transmissibles sur
cette composante avant d’établir une Unité de prise en charge ».

Un travail qui a été fait à Mbour, ville disposant désormais de cette
unité de prise en charge installée au sein de l’hôpital de la capitale
de la petite-côte sénégalaise, a indiqué Ousmane Gaye.

Il signale qu’une enquête est en cours à Kaolack où une unité sera
également mise en place pour « soigner les usagers de drogue et les
faire revenir dans la société ».

Interrogé sur la situation de prise en charge des addictions dans la
région, l’adjoint du médecin de district, docteur Ousseynou Cissé, a
reconnu qu’il n’y a actuellement pas de dispositif dédié à la prise en
charge des addictions.

« La seule structure de prise en charge reste l’hôpital psychiatrique
Emile Badiane qui les reçoit, mais ce n’est pas suffisant », a relevé
le médecin.

« Nous comptons vraiment sur cette unité de prise en charge pour
développer ce volet de prise en charge des addictions surtout ceux
liés à la consommation de drogue par injection intraveineuse », a-t-il
dit.

A Fatick, première étape de la caravane, le médecin-chef de région,
docteur Habib Ndiaye, avait également relevé l’absence d’un tel
dispositif à l’échelle de cette région.

Il y a certes le centre de santé mentale « Dalal Khel », mais dans cette
structure, les usagers de drogue pris en charge ne sont pas nombreux
parce qu’ils ne s’affichent pas et ne fréquentent pas toujours les
structures de santé, ce qui ajoute à la difficulté de disposer de
données exactes.

La région médicale compte inscrire ce volet dans son plan de travail
annuel 2020 et dans le cadre du plan d’actions du comité régional.

Pour docteur Habib Ndiaye, « c’est une cible qu’il faut soutenir même
si avec la loi, la répression doit continuer mais du point de vue
sanitaire et social il y a un accompagnement à faire ».

D’où l’initiative de la caravane de l’Alliance nationale des
communautés de la Santé (ANCS) à travers le Programme régional de
réduction des risques de transmission du VIH (PARECO). Une initiative
visant à faire la promotion des droits humains chez les consommateurs
de drogues injectables et leur faciliter l’accès aux soins.

Après les étapes de Fatick et Kaolack, la caravane séjourne à
Ziguinchor avant de terminer son périple par un panel prévu mardi à
Dakar.

ADL/BK

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