Yaoundé, 17/12/2024 (MAP) – La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunie lundi à Yaoundé au Cameroun, a appelé à des « efforts collectifs et concertés » face au risque de crise économique.
Dans un contexte particulièrement difficile, cette session extraordinaire a permis « d’apprécier l’ampleur des défis » pour « éviter une crise économique et financière », a déclaré le président camerounais, Paul Biya à l’ouverture des travaux, soulignant l’urgence d' »une action urgente » face à une situation « préoccupante ».
« Je suis convaincu qu’au cours de ce sommet, nous saurons prendre les décisions nécessaires et urgentes pour remettre nos économies sur les rails, afin de nous prémunir contre une éventuelle crise économique et financière », a indiqué le président camerounais
Convoqué par les présidents Paul Biya et centrafricain Faustin-Archange Touadéra, en sa qualité de président en exercice de la CEMAC, ce sommet a réuni des chefs d’Etat ou représentants des six pays (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Congo, Tchad et Guinée équatoriale).
Cette réunion d’urgence à laquelle ont pris part notamment des responsables du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement s’est tenue dans un contexte marqué par la baisse des avoirs extérieurs en devises, dont le volume ne correspondrait désormais qu’à 2,1 mois d’importation sur un seuil de quatre mois, selon des chiffres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale.
Dans le communiqué final, le sommet a insisté sur la poursuite des réformes structurelles, la mise en place d’une politique d’endettement prudente et la gestion de l’exposition des banques aux risques souverains et le rapatriement des devises liées aux activités minières et pétrolières.
Les Etats membres de la CEMAC ont fait part également de leurs engagements « en faveur d’une politique d’endettement prudente » tout en appelant leurs partenaires internationaux à une « mobilisation plus forte des ressources financières pour soutenir la transformation structurelle de la région ».
Le communiqué appelle aussi les partenaires internationaux à accompagner les pays d’Afrique centrale « dans le processus de rapatriement et de domiciliation des revenus pétroliers », la principale ressource régionale.