Lusaka, 13/01/2023 -(MAP)- Des faiblesses structurelles et juridiques continuent d’entraver la capacité de la Zambie à lutter efficacement contre la corruption et le blanchiment d’argent, a indiqué vendredi le Fonds monétaire international (FMI).
«Ces faiblesses concernent notamment le manque de transparence et de reddition des comptes dans le secteur public, le manque d’accès à l’information, ainsi qu’une indépendance opérationnelle compromise», a souligné l’institution de Bretton Woods dans un rapport.
Elle a également pointé du doigt des capacités techniques, opérationnelles et financières limitées et une formulation inadéquate des politiques mises en place par les institutions chargées de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
«Les marchés publics restent l’un des principaux domaines d’inefficacité du gouvernement et de vulnérabilité à la corruption, en particulier dans les secteurs où les dépenses publiques sont particulièrement élevées», poursuit le rapport.
Il signale également que la corruption est devenue particulièrement enracinée et institutionnalisée durant les dernières années, ce qui a érodé davantage la confiance du public dans les institutions.
Selon le document, le manque de transparence et de reddition des comptes a permis à certaines élites politiques et économiques de contourner les règles concernant les ressources publiques.
«D’énormes ressources financières investies dans des projets d’infrastructure, tels que la construction de routes, ont été identifiées comme ayant ouvert la voie à la corruption, permettant d’enfreindre les règles et d’accéder à des contrats lucratifs pendant la procédure d’appel d’offres», a expliqué l’institution financière internationale.
Le rapport du FMI s’est concentré sur plusieurs axes, notamment l’efficacité des structures de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, la gouvernance budgétaire, la gouvernance de la Banque centrale, la surveillance du secteur budgétaire, l’exécution des contrats et la protection des droits de propriété.
Des réformes à court terme et les mesures politiques à long terme ont ainsi été identifiées afin d’apporter un changement durable et inclusif dans la gestion des finances publiques en Zambie.