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Le taux de change du franc congolais stable sur le marché parallèle la semaine du 23 février au 1er mars

Kinshasa, 29 février 2020 (ACP).- Le taux de change de la devise nationale par rapport au dollar américain est demeuré stable sur le marché parallèle, au cours de la semaine du 23 février au 1er mars par rapport à la semaine du 17 au 23 février du même mois, a relevé l’ACP au cours de cette période.
Le dollar américain s’est négocié à 1.748 (mille sept cent quarante-huit) FC en ce qui concerne le taux le plus élevé, à 1.730 (mille sept cent trente) FC voire 1720 (mille sept cent vingt) FC, la semaine sous examen pour le taux le plus bas.
Le taux de change d’un dollar américain en rapport avec le franc congolais est tributaire de la somme destinée au change sur ce marché. Il est à 1.748 (mille sept cent quarante-huit) FC, quand il s’agit du change de 50 (cinquante) USD ou plus et à 1.730 (mille sept cent trente) ou 1720 (mille sept vingt) FC pour le change de moins 50 (cinquante) USD sur le même marché.
Interrogés par l’ACP sur cette stabilité du taux de change, deux semaines durant, certains cambistes ont noté la faible circulation de la monnaie nationale sur le marché parallèle, ce, suite au lancement du bon de trésor dont le dernier est intervenu mardi dernier à la Banque centrale du Congo (BCC). Celui-ci a permis la levée d’une somme de 76,3 milliards des francs congolais. Elle a aussi absorbé une masse monétaire importante sur le marché parallèle de change. Cependant, les cambistes sont restés fefractaires pour revoir le taux de change à la baisse et demeurent dans les anticipations estimant que la situation économique est statique.
Pour d’autres cambistes, la stabilité est consécutive à faible demande de devises par les opérateurs économiques pour des voyages d’affaires. Ils précisent que nombreux ont annulé leurs voyages en attendant que le coronavirus trouve une thérapeutique.
La monnaie nationale qui avait commencé le mois de février de l’année 2020 en cours avec une stabilité relative, soit 1.741 (mille sept cent quarante et un) FC le dollar, a perdu de sa valeur à la fin de la première quinzaine du même mois pour se stabiliser à la deuxième quinzaine, terminant ainsi le mois avec un taux oscillant entre 1730 FC congolais pour les moins disant et 1747 FC pour les plus offrants.
Une synergie entre le gouvernement et la BCC pour contenir l’inflation
Le Comité de conjoncture économique, en collaboration avec la Banque centrale du Congo (BCC), a pris l’engagement de contenir l’inflation, afin de préserver le cadre macroéconomique caractérisé par la hausse des prix des biens et services sur le marché.
Le Conseil des ministres du vendredi a, dans ce même cadre, instruit les services douaniers de sillonner les frontières en vue d’augmenter les recettes, étant donné que les mois de janvier et février de l’année en cours étaient caractérisés par une faible mobilisation des recettes au trésor public.
Il s’est également résolu de mettre hors d’état de nuire, tous ceux qui empêchent le bon fonctionnement des services de l’Etat aux postes frontaliers.
Outre la mobilisation des recettes, le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie nationale, a initié une mission de contrôle des prix sur les marchés congolais, afin de vérifier les marges bénéficiaires des opérateurs économiques. A cette mission de contrôle des prix par les inspecteurs économiques sont enjoints des officiers du parquet pour plus des sérieux.
Le cadre macroéconomique de la RDC demeure fragile du fait qu’il est soutenu, en grande partie, par la production minière qui subit actuellement les effets négatifs du marché international. Ceux-ci ont fait que les prix des matières premières de grande exportation connaissent une baisse sensible sur le marché international, passant de 99.000 (quatre-vingt-dix-neuf mille) USD à près de 37.000 (trente-sept mille) USD pour la tonne du cobalt et de plus 7.000 (sept mille) USD à près 6.000 (six mille) USD pour la tonne du cuivre.
Comparée aux années 2017 et 2018, ce comportement du marché a engendré un grand décalage de prix par rapport à 2019 et 2020 en cours où les prévisions budgétaires sont portées à la hausse de près de 40%, souligne-t-on.