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Les femmes séropositives sous implants courent 15% de risque de grossesses non désirées

Brazzaville, 12 Mai (ACI) – Environ 15% de risque de grossesses non désirées surviennent chez les femmes vivant avec le Vih ayant une contraception sous implants, a fait savoir, le 11 mai à Brazzaville, le pédiatre spécialiste du Vih/Sidaction, le Dr David Masson.

«On a constaté 15% de grossesses non désirées, ce qui est  beaucoup trop pour une méthode contraceptive qui doit prévenir 98% des grossesses», a-t-il dit lors d’une interview exclusive accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci).

Selon lui, la baisse d’efficacité des implants chez ces femmes séropositives est due à la prise de l’antirétroviral appelé ‘’Efavirenz’’, qui provoque la dégradation rapide des hormones.

«Il y a quelques précautions à prendre avec certaines méthodes contraceptives et certains antirétroviraux, en particulier éviter ce type de contraception combinée à ce traitement», a-t-il fait savoir lors de cette interview réalisée à l’issue de l’atelier de formation des formateurs nationaux impliqués dans la prise en charge globale des adolescents et jeunes filles vivant avec le Vih au Congo.

Aussi, le Dr Masson a affirmé que la mesure préconisée n’est pas une contre-indication, mais simplement une précaution, car si la femme veut une contraception efficace, il vaut mieux choisir une autre méthode.

En outre, il a interpellé la femme vivant avec le vih sur le danger de la  contraception intra-utérine, à l’instar du stérilet qui est à l’origine du risque infectieux, surtout en stade avancée, avec une baisse des défenses immunitaires. Ainsi, il a souligné que ce sont les principales notions que les soignants doivent connaître et transmettre aux jeunes filles vivant avec le Vih, pendant l’éducation de la Santé sexuelle de la reproduction (Ssr).

Par ailleurs, le pédiatre a évoqué la troisième méthode de contraception à base des injections de Propodera en intramusculaire tous les trois mois. Celle-ci ne présente pas d’interactions ni de contre-indications avec les Arv. Le seul risque est celui de l’oubli de l’injection, surtout pour les gens qui voyagent beaucoup.

L’Oms ne contre-indique aucune méthode contraceptive. Seulement, l’utilisation des implants et du stérilet doit s’adapter au traitement antirétroviral. Les femmes décident de la meilleure méthode à utiliser après un choix éclairé sur ses avantages et inconvénients, a conclu le Dr Masson.