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DÉCIDEURS ET GOUVERNEMENTS INVITÉS À « ACCORDER LA PRIORITÉ À LA RÉOUVERTURE DES ÉCOLES’’

Dakar, 12 juil (APS) – La directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore, et son homologue de l’UNESCO, Audrey Azoulay, ont appelé lundi décideurs et gouvernements à « accorder la priorité à la réouverture des écoles afin d’éviter une catastrophe générationnelle ».

« En amont de la Réunion mondiale sur l’éducation qui se tiendra le 13 juillet, nous demandons instamment aux décideurs et aux gouvernements d’accorder la priorité à la réouverture des écoles afin d’éviter une catastrophe générationnelle », ont-elles dit dans une déclaration coinjointe parvenue à l’APS.

Les deux responsables estiment que « fermer les écoles hypothèque notre avenir sans pour autant présenter des avantages tangibles à l’heure actuelle ».

Selon MM. FOre et Azoulay, « nos priorités doivent être mieux établies. Nous pouvons rouvrir les écoles en toute sécurité, et il est de notre devoir de le faire. »

Elles constatent que 18 mois après l’arrivée de la pandémie de COVID19, « l’éducation n’a toujours pas repris son cours normal » pour des millions d’enfants.

« Aujourd’hui, les écoles primaires et secondaires sont toujours fermées dans 19 pays, au détriment de plus de 156 millions d’élèves. Cela ne peut continuer ainsi. Les écoles devraient être les dernières à fermer et les premières à rouvrir. (…) », ont-elles affirmé.

Elles relèvent que dans leur volonté de « limiter la transmission du virus, les gouvernements ont trop souvent fermé les écoles pendant de très longues périodes, même lorsque la situation épidémiologique ne le justifiait pas ».

« Ces décisions ont fréquemment été prises en premier plutôt qu’en dernier recours. Dans de nombreux cas, les écoles sont restées fermées alors que les bars et restaurants demeuraient ouverts », déplorent-elles.

Pour les deux dirigeantes, il est peut-être impossible de rattraper « ce que les enfants et les jeunes ont perdu en ne pouvant aller à l’école ».

« Qu’il s’agisse de la perte d’apprentissage, de difficultés psychologiques, de l’exposition à la violence et à la maltraitance, de repas et de vaccinations en milieu scolaire manqués ou encore de l’acquisition restreinte de compétences sociales, toutes ces conséquences auront des répercussions sur les acquis scolaires des enfants et sur leur participation à la société, ainsi que sur leur santé physique et mentale », préviennent-elles.

Elles se disent convaincues que « la réouverture des écoles en présentiel ne peut attendre », insistant : « On ne peut attendre que le nombre de cas soit égal à zéro ».

« Les données montrent clairement que les écoles primaires et secondaires ne sont pas parmi les principales sources de transmission du virus. Le risque de transmission de la COVID-19 à l’école est en réalité gérable dans la plupart des cas si l’on prend les mesures d’atténuation adéquates », font-elles valoir.

La décision d’ouvrir ou de fermer les écoles devrait se fonder sur une analyse de risques et sur des considérations épidémiologiques propres aux communautés dans lesquelles se situent les établissements concernés.