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Namentenga : suites à des rumeurs, des Kolglweogo interpellent des membres d’une association islamique

Boulsa, (AIB) – Suite à des rumeurs de présence de présumés terroristes, la cellule Koglwéogo de Boulsa a interpellé le vendredi 7 janvier 2022, dix membres d’une association islamique qui séjournaient dans le Ganzourgou pour trois semaines de prêches.

Dans la matinée du vendredi 7 janvier 2022, une folle rumeur sur la présence de présumés terroristes a circulé à Boulsa et hors de la province du Namentenga, mettant ainsi à rude épreuve la quiétude des populations.

La cellule Koglwéogo de Boulsa alertée par les populations sur un comportement d’un groupe de personnes, s’est rendue le vendredi 7 janvier 2022 dans le village de Tolingui dans la province du Ganzourgou.

De là, les Koglwéogo ont conduit dix jeunes tous de blancs vêtus, à son siège où ils ont passé la nuit.

Dans la matinée du samedi 8 janvier 2022, les jeunes ont été remis à la brigade territoriale de gendarmerie de Boulsa.

Le commandant de la brigade Karim Ouédraogo a confié à l’AIB, qu’une enquête a été ouverte pour avoir plus de précisions sur l’affaire.

Toutefois, il a indiqué que ces personnes sont détentrices d’un ordre de mission qui indique l’objet et la durée de leur présence dans la province du Ganzourgou.

Sur l’ordre de mission que l’AIB a pu consulter, figurent six personnes avec leurs identités et les références de leurs Cartes nationales d’identité burkinabè ( exceptés les dates et les lieux de délivrance).

L’ordre de mission émis le 25 décembre 2021 à Zorgho, court jusqu’au 20 janvier 2022 et donne autorisation aux six personnes, de prêcher dans les différentes mosquées «des départements du Ganzourgou».

La structure émettrice de l’ordre de mission est l’«Association Mouvement Dawa et Tabligh».

Notons que le TablighiJamaat ou simplement Tabligh (Association pour la prédication en français), est né en Inde en 1927 pour protéger l’identité musulmane indienne contre l’hindouisme.

Dans un article paru le 27 janvier 2015, le journal français le Figaro a indiqué que le mouvement s’est par la suite internationalisé, prônant un islam rigoriste et littéral et rejetant la tenue vestimentaire occidentale.

Agence d’information du Burkina

Db/ata