- FAAPA ENG - https://www.faapa.info/en -

DES SAGES-FEMMES DÉNONCENT LES VIOLENCES DANS LEURS LIEUX DE TRAVAIL

Dakar, 7 mars (APS) – Des Sages-femmes ont marché lundi à Dakar pour dénoncer les violences dont elles se disent victimes dans leurs lieux de travail.

La marche initiée par l’initiative de l’Association nationale des Sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES) est partie de la Place de la Nation jusqu’au rond-point de la RTS.

Des dizaines femmes vêtues en rose ont exprimé à cette occasion leur ras-le-bol face à la multiplication des css d’agressions dont elles se disent victimes dans leurs lieux travail.

Elles scandaient, entre autres, ’’’halte aux violences faites aux sage-femmes !’’, ’’on n’est pas des ennemis, pourquoi nous agresser ?!’’.

’’Nous sensibilisons les autorités administratives et sanitaires pour qu’elles comprennent que nous ne voulons que travailler en toute sécurité. Nous sommes engagées, mais on ne va pas sauver des vies au point d’y laisser les nôtres’’, a expliqué la présidente de l’ANSFES, Bigué Ba Mbodj.

Elle a rappelé que ce problème a été abordé à travers le port de brassards rouges, les points de presse, la Journée sans sage-femme, pour amener les autorités à y apporter des solutions.

Bigué Ba Mbodj est revenue sur plusieurs cas d’agressions contre des sages-femmes au Sénégal.

L’ANSFES ’’exige’’ la sécurité des sages-femmes partout où elles se trouvent, a t-elle dit.

Fatou Cheikh Gaye, une infirmière chef de poste, soutient avoir été victime à trois reprises d’agressions et d’une tentative de viol.

’’Depuis lors, dit-elle, rien n’a été fait pour améliorer la sécurité de des sage-femmes’’.

Venu prendre part à la manifestation, Mbalo Dia Thiam, Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) a souligné que ’’pour plusieurs cas d’agressions, c’est le syndicat qui a pris un avocat pour assurer la défense des plaignantes’’.

’’Cette grande mobilisation organisée par l’ANSFES a été une occasion pour cette corporation de dénoncer les mauvais traitements dont elles sont victimes’’, a-t-il ajouté.