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JOURNEE INTERNATIONALE DE  LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : LA HAPLUCIA FAIT L’ETAT DES LIEUX DE LA SITUATION AU TOGO

 

Lomé, le 10 déc. (ATOP) – La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) a organisé, en collaboration avec les organes de contrôle et de régulation et les organisations de la société civile, une rencontre d’échange sous le thème : « Unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité » dans le cadre de la 15e édition de la Journée internationale de la lutte contre la corruption.

Au cours des assises, une communication sur « l’état des lieux de la corruption et les infractions assimilées au Togo » et « le rapport  2018 de HAPLUCIA » ont été présentés aux participants composés de toutes les couches socio-professionnelles.

La communication sur « L’état des lieux de la corruption et les infractions assimilées au Togo » présentée par la Ligue des indépendants pour la transparence (LIT), souligne que « la corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’Etat de droit, entraîne des violations des droits de l’Homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité ».

« C’est pourquoi une implication et une action décisive des pouvoirs publics, du secteur, de la société civile et de tous s’avèrent plus que nécessaire, selon la Ligue.

« La présente célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption qui s’inscrit dans cette optique doit ainsi être saluée et nous devons féliciter les responsables de la HAPLUCIA pour avoir cherché et mis en œuvre des moyens de sa manifestation et aussi pour avoir réussi à mobiliser de si nombreuses personnes, de différents profils, à cette occasion », a poursuivi la LIT.

La LIT a exprimé également sa gratitude aux autorités togolaises pour tous les progrès incessants dans  la promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et dans la lutte contre la corruption au Togo.

Le rapporteur de HAPLUCIA, Mme Tchémi M’mah qui présidait la rencontre a rappelé que le 9 décembre 2003, une délégation togolaise conduite par le ministre des Affaires étrangères a participé à Mérida au Mexique, à la cérémonie solennelle de signature de la Convention des Nations Unies contre la corruption. « Par ce geste, le Togo entendait intégrer la croisade internationale qui s’était enclenchée contre la corruption », a-t-elle poursuivie.

Elle précisé que la Convention des Nations Unies contre la corruption adoptée à  New-York, le 31 octobre 2003 par l’Assemblée générale des  Nations Unies, à ce jour  ratifiée par 186 pays, est un bréviaire universel des outils et des mécanismes à la disposition des différents acteurs de lutte contre la corruption. Elle contient les mesures et les dispositions les plus pertinentes pour prévenir et réprimer efficacement les actes de corruption sous toutes leurs formes.

« C’est cette date mémorable de la signature de la Convention de Mérida que nous célébrons aujourd’hui, avec un jour de décalage puisque le 9 décembre est tombé sur un dimanche », a-t-elle relevé.

Elle a souhaité que  les exposés qui ont été présentés aident à  approfondir et à  affiner les approches et les stratégies permettant de renforcer le combat contre la corruption au Togo et de réduire ainsi les effets  négatifs de ce fléau terrible qui retarde le progrès des nations en développement.

Le message du secrétaire général de l’ONU à l’occasion de cette célébration a été lu par le représentant-résident du PNUD par intérim, Mactar Fall. « La corruption est présente dans tous les pays, riches et pauvres, du Nord au Sud. C’est une atteinte aux valeurs des Nations Unies. Elle prive les sociétés des écoles, des hôpitaux et d’autres services vitaux, éloigne les investissements étrangers et dépouille les nations de leurs ressources naturelles » écrit le secrétaire général.

« Elle porte atteinte à la légalité et encourage des crimes tels que le trafic illicite de personnes, de drogue et d’armes. L’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et d’autres flux illicites, détournent des ressources indispensables au développement durable », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que le Forum économique mondial estime que le coût de la corruption s’élève à au moins 2. 600 milliards de dollars, soit 5% du produit intérieur brut mondial. Et selon la Banque mondiale, les entreprises et les particuliers paient plus de 1 milliard de dollars en pots-de-vin chaque année. « La corruption engendre plus de corruption et favorise une culture d’impunité corrosive. La Convention des Nations Unies contre la corruption est l’un de nos principaux outils pour faire avancer la lutte », a-t-il conclu.

Le contact national de Transparency international, Ebeh Kodjo, le représentant de la Délégation de l’UE au Togo, Bouasy Bouasvan et le représentant de la Banque africaine de développement ont indiqué que l’objectif de développement durable 16 et ses cibles offrent également un modèle d’action. Ils se sont engagés à aider le gouvernement togolais dans sa lutte contre la corruption.