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Burkina : Décès de l’unique survivant de la construction de la grotte militaire de Diébougou


  27 Janvier      49        Society (33411),

   

Ouagadougou, 25 janv.2022 (AIB)-Le vieux Soumetheo Zingué a rendu l’âme le mercredi 19 janvier 2022 à l’âge de 96ans. Il était l’unique survivant des creuseurs de la grotte militaire de Diébougou (Sud-ouest) ; une forteresse qui protégeait pendant la colonisation, les officiers français contre les redoutables guerriers Lobi aux flèches meurtrières.

Le vieux Soumetheo Zingué est décédé dans la matinée du mercredi 19 janvier 2022 à Djindjerma, dans la commune de Koti, province du Tuy (Ouest), à l’âgé de 96 ans.

La commune de Diébougou perd ainsi la dernière boite noire de l’histoire de la construction de la grotte militaire ou «guerre-dinguê» de Diébougou.

Durant la colonisation, les militaires français se sentant en insécurité, ont contraint les populations locales à creuser des galeries dans une des collines de Diébougou, afin de se protéger des redoutables guerriers Lobi aux flèches meurtrières, explique le site lefaso.net.

Soumetheo Zingué est l’unique survivant des bâtisseurs de cette forteresse comprenant 9 dortoirs pour les sentinelles et 8 dortoirs pour les officiers, tous reliés entre eux par des tunnels.

En 2017, Soumetheo Zingué a raconté à Sidwaya comment, lui et beaucoup d’autres, ont été amenés de force, depuis son village dans le Tuy à Diébougou, pour creuser à mains nues, la grotte.

«Chaque mois, on faisait le tour des villages pour recruter les jeunes pour creuser la grotte. C’est lorsque Felix Houphouët Boigny (ex député à l’Assemblée nationale française puis premier président de la Côte d’Ivoire) est venu dans la zone, qu’on a commencé à nous payer à 5 FCFA par jour», relatait-il au quotidien.

Pour se soustraire de cette dure corvée, il s’est marié avant de s’exiler en Côte d’Ivoire.

C’est là-bas qu’il se fera recruter dans l’armée française en 1947. Il a parcouru plusieurs pays de la sous-région et des pays comme l’Indochine, l’Algérie ou la France.

En 1962, il se retira dans son village Djindjerma, avec le titre de sergent.

Il aimait porter les nombreuses décorations reçues tant en Afrique que dans d’autres continents. Selon ses récits, il aurait reçu 8 balles dans son corps qui ont failli lui coûter la vie.

Sa première motocyclette, le défunt confiait l’avoir acquise à 60 FCFA, quand il était en activité dans l’armée. Il était de la même promotion que les défunts généraux burkinabè Bila Zagré et Baba Sy de même que l’ancien président malien Moussa Traoré.

Soumetheo Zingué était marié à 4 femmes toutes décédées et père de 29 enfants dont 18 vivants.

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