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Burkina : Réconciliation nationale, disparition de personnalités religieuses, organisations de procès ont meublé 2021 (Retro)


  6 Janvier      32        Society (33431),

   

Ouagadougou, 5 janv. 2022 (AIB)- En 2021, le débat a tourné autour de la réconciliation nationale, notamment le retour des exilés, en particulier, l’ancien président Blaise Compaoré, sans oublier la disparition de personnalités religieuses et le démarrage du procès Thomas Sankara.

L’année 2021 a démarré avec la nomination le 10 janvier de l’ancien chef de file de l’Opposition politique Zéphirin Diabré, au poste de ministre d’Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, département nouvellement créé.

Sur la table du nouveau ministre, plusieurs dossiers à savoir, les crimes de sang, les conflits entre communautés, la montée en puissance des milices d’autodéfense, dialogue avec les groupes armées, retour des exilés notamment l’ancien président Blaise Compaoré et l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida.

A cet effet, le ministre Zéphirin Diabré a rencontré le jeudi 6 mai 2021, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’ancien président Blaise Compaoré, en présence du président ivoirien Alassane Ouattara.

Les échanges ont porté sur la réconciliation nationale et les conditions de retour de celui qui a dirigé le Burkina Faso, 27 ans durant.

Selon Zéphirin Diabré, dans la démarche qu’il entend mener pour aboutir à la réconciliation nationale, « rien ne sera fait qui puisse apparaitre comme une prime à l’impunité ».

Le triptyque « vérité, justice et réconciliation » demeure, selon lui, la boussole de la démarche.

Aussi, la réconciliation à la « Burkinabè », est conçue comme un processus et non un acte unique. « Ce processus sera ponctué par un acte solennel comme le Forum national de la réconciliation », a-t-il soutenu.

Initialement prévu du 17 au 23 janvier 2022, le ministre Zéphirin Diabré a annoncé le mardi 28 décembre, le report du Forum de la réconciliation nationale à une date ultérieure qui devrait être fixée par le gouvernement.

Attendu depuis 34 ans, le procès du président Thomas Sankara et ses compagnons d’infortunes a démarré le lundi 11 octobre dernier au Tribunal militaire de Ouagadougou.

12 accusés sont à la barre du Tribunal militaire dont l’ancien chef d’État-major particulier du président Compaoré, le général Gilbert Diendéré qui purge déjà une peine de 20 ans de prison pour la tentative de putsch de septembre 2015.

Parmi les accusés, deux sont en exil, à savoir, l’ancien président Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando.

Pendant deux mois, les dix accusés présents sont passés à la barre, de même que plusieurs témoins. Le procès a été suspendu le jeudi 23 décembre pour 12 jours et il a repris le mardi 4 janvier 2022 avec la poursuite des témoignages des témoins.

En 2021, une cinquantaine de personnes accusées de « détention et stockage de produits chimiques », « contrebande aggravée et mise en danger de la vie d’autrui » ou « recel de contrebande aggravée et mise en danger d’autrui », ont été condamnées.

Le verdict du jugement débuté le 25 octobre, a été rendu le mardi 21 décembre, par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Une trentaine des prévenus ont été condamnés à 24 mois de prison dont 15 mois ferme, tandis que d’autres ont écopé de 6 à 18 mois d’emprisonnement (avec des mois de sursis) et des amendes allant de 500 000 à 1 000 000 FCFA.

Autre procès en 2021, c’est celui des meneurs de la manifestation du samedi 27 novembre dernier pour exiger la démission du président Roch Marc Christian Kaboré, jugé incapable par les manifestants de protéger les Burkinabè contre le terrorisme qui sévit au Burkina Faso depuis 2015.

La justice burkinabè a condamné Adama Tiendrébéogo alias « Colonel », Hervé Ouattara et Marcel Tankoano, chacun à 6 mois de prison avec 300 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.

Deux autres meneurs Mamadou Drabo et Abdoul Karim Baguian dit « Lota », ont, eux, été condamné chacun, à 12 mois de prison avec 300 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.

Ils étaient poursuivis pour des faits de participation à une manifestation illégale et de destruction de biens publics.

Toujours dans le monde judiciaire, 2021 a été aussi marqué le samedi 17 juillet, par un incendie aux origines inconnues dans le cabinet du célèbre avocat, Me Prosper Farama.

Les flammes ont consumé une partie de la bibliothèque de l’avocat et la salle de réunion mais la prompte mobilisation des jeunes et voisins du quartier a permis au rez-de-chaussée du bâtiment, d’échapper aux flammes.

Pour soutenir l’avocat, un comité de collecte de fonds destinés à la reconstruction du cabinet a été mis en place.

Le comité a récolté en main propre, la somme de 2 millions 035 mille 500 FCFA et un transfert de 45 300 FCFA qui ont été remis le samedi 14 août, à l’avocat, entouré de ses collaborateurs.

L’année 2021 a enregistré la disparition de leaders musulmans et chrétiens, Djafar Hema Ouattara, El Hadj Aboubacar Maïga II et le prêtre Rodrigue Sanon.

Porté disparu le mardi 19 janvier, le corps sans vie de l’abbé Rodrigue Sanon a été retrouvé le jeudi 21 janvier, dans la forêt classée de Toumousseni, à une vingtaine de kilomètres de Banfora, dans les Cascades.

Souffrant depuis quelques temps, le fondateur du Comité culturel de la génération des trois Testaments (CCGT), le guide spirituel Djafar Hema Ouattara est décédé le vendredi 15 octobre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à l’âge de 77 ans.

Il a été inhumé le 24 octobre, dans son village natal, Nangolofaso, dans la province de la Léraba (Sindou), région des Cascades.

Le Cheick de Ramatoulaye, El Hadj Aboubacar Maïga II, guide spirituel de la communauté Islamique de la Tidjania du Burkina (CITB) est, lui, décédé le mercredi 3 novembre à l’âge de 74 ans. Son inhumation a eu lieu dans l’après-midi du même jour.

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