Abidjan, 05 déc (AIP)- Trente journalistes des médias nationaux ont pris part, mercredi, à un atelier de partage et d’échanges sur la stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel.
L’objectif de cet atelier organisé par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle en collaboration avec l’UNICEF et l’Union européenne, est de fournir des informations utiles aux acteurs des médias pour la sensibilisation pour soutenir la mission du ministère.
« Nous avons initié cette activité parce que nous pensons qu’il y a des structures coraniques qui de par leur fonctionnement et leur organisation n’arriveront jamais à réunir les conditions exigées pour appliquer le contenu d’éducation formel. Notre stratégie ici consiste à rapprocher ces écoles coraniques du modèle formel de fonctionnement », a expliqué, Méa Kouadio, conseiller technique de la ministre Kandia Camara.
Selon la responsable chargé de l’éducation à l’UNICEF, Patricia Safi Lambo, le processus d’intégration des enfants est adossé au plan sectoriel de formation élaboré sur une période de 10 ans (2016-2025).
« La contribution de l’UNICEF dans le cadre de ce projet, est d’appuyer les efforts du gouvernement pour l’opérationnalisation de la politique de scolarisation obligatoire et de se rassurer que tous les enfants en Côte d’Ivoire ont droit à une éducation de qualité », a-t-elle expliqué.
Selon une étude réalisée en 2016, par le ministère en charge de l’éducation nationale, plus d’un million d’enfants, âgés de 6 à 16 ans étaient inscrits dans 1 020 écoles islamiques identifiées sur le territoire.
Le programme d’intégration des enfants des écoles coraniques, « mandrassa », islamiques et Franco-arabe, au système éducatif formel, vise à offrir les mêmes opportunités d’insertion socio professionnelle aux apprenants et répondre à la logique d’adéquation formation emploi. Ce projet est financé à hauteur de 31,5milliards de FCFA par l’Etat et les bailleurs de fonds.