Conakry, 22 oct(AGP)- Conformément aux dispositions prises par les autorités compétentes, les élèves et enseignants de Guinée ont repris jeudi, 21 octobre 2021, le chemin de l’école sur toute l’étendue du territoire national, a constaté l’AGP.
Pour ce qui est de cette rentrée scolaire qui a connu peu d’affluence en Guinée les avis sont mitigés. Pour certains, il fallait attendre la fin du mois d’octobre pour pouvoir honorer leur engagement vis-à-vis de leurs enfants mais pour d’autres, il n’en valait pas la peine. C’est par manque de volonté expliquent-ils.
Pour en savoir plus, la proviseure du lycée Donka, madame Sangaré née Mamadiya Camara, a bien voulu accorder une interview exclusive à votre quotidien électronique AGP.
A l’entame de ses propos, la proviseure a indiqué qu’au Lycée Donka, les 12 enseignants programmés pour dispenser les cours ce jour étaient effectivement à l’école et prêts à le faire mais dit-elle, nous avons enregistré une faible affluence de la part des élèves.
« Depuis un certain temps, quand la rentrée scolaire coïncide avec le milieu de la semaine, la plupart des élèves brille par leur absence à ce grand rendez-vous, cela n’est pas normal. Je le dis avec le cœur meurtri et je mets au compte de la désobéissance civique. Il faudrait que les parents, toute la société civile et les dirigeants en prennent toute la mesure pour faire sensibilisation à outrance », explique la proviseure avant de s’interroger sur le sort réservé à un enfant qui apprend à désobéir déjà sur les bancs de l’école.
Pour elle, quand les autorités compétentes fixent la date de la rentrée scolaire, il faudrait que cette date soit respectée par tous les acteurs impliqués au niveau du système éducatif y compris les parents d’élèves et élèves.
« On a préparé en bonne et due forme comme d’habitude. Nous disons aux nouvelles autorités que nous souhaitons la bienvenue une idée de penser un peu à l’école. La Guinée se fera avec les écoles. Si les enfants ne considèrent pas l’école, ils ne peuvent pas être des cadres prêts à servir la nation demain », conseille madame Sangaré.
Cette désobéissance civique qui se remarque à chaque ouverture des classes, selon elle, doit cesser et ça peut se faire, dit-elle, à travers les sensibilisations dans les mosquées avec les leaders d’opinion. Que tout le monde en fasse son problème selon elle.
Pour clore ses propos, madame Sangaré dira qu’il faudrait que les leaders d’opinion s’y mettent à tous les niveaux avec un battage médiatique nécessaire et qu’on remobilise l’ensemble des Guinéens autour des écoles, c’est dans les écoles, informe-t-elle qu’on va réussir.