Abidjan, 25 mars 2022 (AIP)- La Côte d’Ivoire a été appelée à améliorer son taux de décaissement dans les projets financés par la Banque mondiale, lors de la 9ème revue annuelle des projets et programmes financés et co-financés par l’institution de Bretton Woods, jeudi 24 mars 2022 à la Primature.
Selon le coordonnateur général des projets financés par les partenaires techniques et financiers, Dr Silué Siélé, le taux de décaissement est de 9,78 % contre 20% initialement prévu.
Il a relevé que cette contre-performance du portefeuille découle notamment du fait que le secteur privé national ne dispose pas toujours de moyens techniques et financiers pour la mise en œuvre desdits projets, la lourdeur administrative et l’indemnisation par l’Etat des populations affectées à travers les différents plans d’actions de réinstallation des populations.
Comme exemple, Dr Silué a mis en exergue le Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU) qui connait un taux de décaissement d’à peine 3% du fait que l’Etat ivoirien ne s’est jusque-là pas acquitté de 18 milliards de FCFA représentant le coût de la réinstallation des populations impactées.
Au nom du Premier ministre Patrick Achi, le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly a dit que la Côte d’Ivoire ne saurait se contenter d’un taux d’absorption aussi bas invitant les parties prenantes notamment étatiques de tirer les leçons des défis qui restent à relever. Dans la sous-région, il a mentionné que le taux de décaissement est de 22% au Togo et 11% au Bénin.
Sur le cas spécifique du financement des plans d’action et de réinstallation, le ministre a sollicité la Banque mondiale pour qu’elle puisse apporter un appui dans le financement des plans. La situation de fiable taux de décaissement risque d’impacter les grands chantiers de développement.
Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo, et en Guinée, Coralie Gevers, l’institution de Bretton Woods ne peut allouer d’autres ressources pendant que celles mises à disposition du pays ne sont pas utilisées.
Aussi, a-t-elle réitéré la volonté de la Banque à mettre plus de ressources à la disposition de la Côte d’Ivoire à condition que pays réalise un niveau d’absorption suffisant pour lesdits fonds et que les objectifs soient atteints.
Ce sont actuellement 27 projets qui sont actifs dans le portefeuille d’un montant de 3,5 millions de dollars, selon Siaka Bakayoko, coordonnateur de la Cellule de coordination des projets et programmes financés par la Banque mondiale. La coopération porte également sur 11 projets en cours de préparation d’un coût d’un million de dollars et un appui budgétaire d’environ 300 millions de dollars.