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LA RESTRUCTURATION DE L’APS DOIT SE FAIRE RAPIDEMENT, SELON UN ANCIEN


  19 Décembre      17        Media (1875),

   

Thiès, 19 déc (APS) – La restructuration de l’APS, processus attendu pour permettre à la doyenne des agences de presse francophones de partir sur de nouvelles bases, doit se faire rapidement, estime Babacar Ndiaye, ancien chef de bureau régional à l’APS.

« Il est heureux qu’on ait décidé de changer le statut, mais il faut qu’on le fasse rapidement parce qu’une agence de presse, c’est un symbole de souveraineté », a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.

Cette « nouvelle donne » visant une transformation de l’APS en société nationale, est l’aboutissement d’un combat qui « ne date pas d’aujourd’hui ».

L’ancien ministre de l’Information Serigne Diop avait demandé aux syndicalistes de faire un projet de loi pour changer le statut de l’APS, raconte-t-il.

Le syndicat s’était alors attaché les services de personnes compétentes pour rédiger un projet de loi remis au ministre. Ce document qui avait proposé y compris un nouvel intitulé – Agence nationale de presse du Sénégal -, était resté lettre morte.

Parti à la retraite en 2008, plus de 30 ans après avoir intégré l’APS en 1973, Babacar Ndiaye qui a servi dans les régions de Thiès, Tambacounda, Ziguinchor, Fatick et Diourbel, a un peu vécu ce qui peut être appelé comme l’âge d’or de l’APS, avant le début de « la galère » à partir de 1982-83.

« Il faut qu’on lui [à l’APS] donne les moyens de s’épanouir et de vivre comme les autres agences’’, a-t-il dit en parlant de l’APS.

Selon M. Ndiaye, si les autorités veulent « sauvegarder l’information » dans un contexte marqué par la « prolifération » de médias sociaux et la diffusion de fake-news, « il faut que l’APS ait les moyens de sa politique ».

Saluant l’enclenchement du processus de changement de statut de l’organe, il croit savoir que les autorités « ont compris maintenant l’importance d’une agence de presse nationale ».

Pour lui, cette conscience du rôle d’une agence de presse est un préalable au développement de ce média.

« Malheureusement, nous étions déjà partis, mais c’est toujours bon de voir que ce que vous avez laissé là, est en train de renaître de ses cendres, parce qu’on peut dire que l’APS va renaître de ses cendres », dit-il.

Il tient toutefois à noter que l’APS « s’en tire haut la main » jusque-là en termes de qualité, assurant qu’elle va « repartir sur de nouvelles bases », avec la restructuration.

A l’entendre, ce changement de statut devrait avoir plusieurs implications, dont le règlement de la question d’un siège propre à l’APS, en tant qu’ »outil de souveraineté ».

« C’est une question qui demeure : il faut que l’APS ait son propre bâtiment », souligne-t-il, disant ne pas s’expliquer le fait que les autorités aient toujours fait « la sourde oreille » quand elles ont été interpellées sur ce sujet.

L’APS était logée dans les mêmes locaux avec la Radiotélévision sénégalaise (RTS) à Ziguinchor (sud) mais celle-là a finalement tout pris, selon lui.

A Diourbel où l’APS occupait le bâtiment « flambant neuf » de l’information régionale dont elle avait hérité des biens mobiliers et immobiliers, elle s’était finalement retrouvée avec « une ou deux pièces », quand la RTS est venue s’y installer. De même, à Thiès, le bâtiment de l’Agence a été affecté à l’Université de Thiès.

Le journaliste impute une part de responsabilité de cette « confiscation » du patrimoine de l’APS aux responsables de l’Agence, qui selon lui, « ont fait preuve de légèreté, parce qu’il fallait s’y opposer dès le départ ».

Pour lui, « il fallait ré-immatriculer les bureaux régionaux au nom de l’APS ». Cela, dès lors que les documents attestant de son statut d’ »héritière » des biens du service de l’information régionale, étaient disponibles.

Il estime que l’APS peut récupérer ses bâtiments à Thiès maintenant que l’Université a construit de nouveaux locaux.

La restructuration devrait aussi accorder plus de moyens pour aider au développement de l’agence, fait valoir par ailleurs Babacar Ndiaye.

Il est revenu à ce sujet sur l’époque où des stagiaires marocains venaient s’inspirer de l’expérience de l’APS, du temps du directeur Ciré Thiam.

« Mais, ils (les Marocains) nous ont dépassés, parce que la MAP, l’agence de presse officielle marocaine, a été soutenue par les autorités chérifiennes, dit-il, avant de déplorer un manque de reconnaissance de la place de l’APS dans le paysage médiatique.

Pour Babacar Ndiaye, la restructuration devrait aussi signifier la fin des problèmes de salaire. « Imaginez un journaliste qui reste deux mois sans salaire et vous lui demandez d’être intègre et de faire le boulot. Ce n’est pas possible, il est sujet à beaucoup de tentations pour survivre », note-t-il.

Il a invité la jeune génération à « sauvegarder l’image de marque » de l’APS, estimant que jusqu’ici, le média « s’en tire haut la main » en termes de qualité, malgré un contexte difficile.

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