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L’ANCIEN FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL ALIOUNE BADARA KÉBÉ EN QUÊTE D’UN SIÈGE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE


  14 Juillet      40        Sport (7812),

   

Dakar, 14 juil (APS) – L’ancien footballeur Alioune Badara Kébé aspire à siéger à l’Assemblée nationale lors de la législature qui sera élue le 31 juillet prochain, un scrutin pour lequel il est investi sur la liste de la coalition Bokk Gis Gis pour le département de Dakar.

Après avoir pris part aux élections municipales du 23 janvier dernier à Grand Yoff, avec la coalition Gëm Sa Bopp, de l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany, l’ancien joueur passé la Belgique, le Danemark, la France et plusieurs pays du Golfe arabique, au début des années 2000, s’est allié cette fois-ci à Pape Diop, un ancien maire de Dakar.

« Je crois que le devenir de ce pays et de nos enfants (…) est trop important pour qu’on le laisse aux politiciens professionnels, qui sont mus par leurs intérêts personnels », a dit, dans une interview à l’APS, l’international sénégalais à la retraite.

« Le temps est venu pour les gens de s’investir. Après avoir défendu les couleurs de ma nation sur les terrains, j’ai décidé de le faire sur un autre espace », ajoute Kébé, fondateur d’une académie et d’un club de football évoluant en National 2, la quatrième division sénégalaise.

L’ancien footballeur et déclare avoir été aux côtés des populations de Grand Yoff en aidant à la réinsertion sociale, à la réduction du chômage et à l’accès aux soins de santé.

« Nous ne devons pas nous laisser guider par les mêmes personnes. Nous devons essayer d’entrer dans les instances de décision », soutient Alioune Badara Kébé.

Il rappelle avoir participé aux élections municipales de janvier dernier.

« J’ai fait un bon score en arrivant troisième, avec ma liste, à Grand Yoff. J’ai décidé d’être candidat aux élections législatives en espérant me faire élire pour défendre les intérêts des populations à l’Assemblée nationale et aider à définir une véritable politique sportive au Sénégal », dit-il, estimant que le pays n’a pas grand-chose dans ce domaine.

« Les électeurs doivent apprendre à voter pour les personnes capables de changer la donne », répond Kébé à la question de savoir si sa coalition est capable de faire élire des députés.

Il ajoute : « Je ne suis pas de Bokk Gis Gis, mais le président Pape Diop est venu discuter avec moi et m’a convaincu de faire un bout de chemin avec lui. »

De l’avis de Kébé, le Sénégal dispose des ressources humaines et naturelles nécessaires à son développement. « Il ne nous manque que des gens imbus de l’intérêt national pour faire bouger les choses », affirme l’ancien attaquant international, invitant tout le monde à mettre la main à la pâte.

« Dans le domaine des sports, il nous manque cruellement des infrastructures. Les équipes nationales sont tirées par des initiatives privées, pas par les fédérations ou le ministère des Sports », se désole-t-il.

Alioune Badara Kébé déplore par ailleurs la non-réinsertion des anciens sportifs et des ex-prisonniers.

« Tout ou presque est à faire dans ce pays. J’en appelle aux sportifs, surtout à ceux qui sont à la retraite et qui ont les moyens d’investir », dit le candidat à la députation, s’indignant de l’attitude de « ces hommes politiques qui dorment à l’Assemblée nationale ou pratiquent le trafic de documents officiels et de faux billets de banque », une allusion à des scandales qui ont éclaboussé la législature finissante.

« On doit faire mieux en investissant des personnes dignes de confiance et capables de changer la donne, sur le plan politique surtout », insiste-t-il

Kébé promet, s’il est élu député, d’aider à guérir « des fractures » à cause desquelles « certains sont protégés parce qu’ils sont proches du pouvoir, tandis que d’autres sont laissés à eux-mêmes, sans aucune protection sociale ».

« Le sport, comme l’éducation, la santé et les infrastructures, a besoin d’investissements, pour que notre pays fasse partie des meilleurs », soutient l’ancien footballeur, qui rêve d’un Sénégal qui s’élève à hauteur du Brésil, sur le plan sportif.

Pour ce faire, le président de l’ASC Grand Yoff, vainqueur du trophée du Haut Conseil des collectivités territoriales en 2020, suggère, une fois élu député, de pousser les autorités à investir « intelligemment » dans les infrastructures, la formation des sportifs et des cadres techniques.

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