BRAZZAVILLE, 22 FEV (ACI) – La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Saoudan Nonault, a dit, le 22 février à Brazzaville, que l’amélioration de la résilience des populations en matière de sécurité alimentaire et de nutrition nécessite des mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Mme Saoudan Nonault a souligné cette nécessité lors du lancement des travaux de l’atelier de démarrage du projet de Renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le Bassin du fleuve Congo.
Cet atelier a été lancé en présence du ministre en charge de l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire, M. Jean Luc Mouthou et de la ministre en charge des affaires sociales, Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa et des représentants des organismes internationaux.
L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les parties prenantes sur la structure de gouvernance et de mise en œuvre du projet, d’identifier les problématiques liées aux rôles et aux responsabilités des acteurs de ce projet. Il s’agit également de communiquer sur ses attendus, en lien avec les résultats des consultations menées dans la Bouenza, la Likouala et la Sangha, et de valider le plan de travail ainsi que celui des dépenses de la 1ère année du projet.
A ce propos, Mme Soudan Nonault a fait savoir que cet atelier est une étape capitale pour la mise en œuvre de ce premier projet financé par le Fonds d’adaptation, l’un des principaux mécanismes financiers multilatéraux destinés à soutenir les mesures en faveur du climat.
Par ailleurs, elle a souligné l’urgence d’éduquer la jeunesse, de renforcer ses compétences et d’inclure les couches sociales les plus démunies. De même, il permet de placer les producteurs au cœur de l’action climatique afin de réformer les systèmes alimentaires, de protéger l’environnement et de créer les conditions pour améliorer les revenus et les moyens d’existence de celles et ceux qui nourrissent toute la nation.
«Le changement climatique n’épargne aucun secteur socioéconomique du pays. Le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, à Bruxelles, a souligné la nécessité de sauver le Bassin du Congo pour les populations qui y habitent et pour le monde entier. Dans ce contexte, il est urgent de produire de la connaissance sur l’adaptation au changement climatique», a indiqué Mme Soudan Nonault.
Lancé officiellement en septembre 2021, ce projet, dont l’exécution est prévue de 2022 à 2027 concerne 179.000 personnes dans 124 villages de la Bouenza, de la Likouala et de la Sangha. Il va aussi s’articuler sur l’accompagnement des populations autochtones qui représentent 44% des bénéficiaires et des petits exploitants agricoles, dont les moyens d’existence dépendent fortement des ressources naturelles sensibles au climat et des calendriers agricoles, a-t-on appris.
Pour la représentante et directrice pays du Pam au Congo, Mme Anne-Claire Mouilliez, cet atelier va permettre d’établir un plan d’action concret pour la première année de ce grand projet.
A cette occasion, elle a réitéré l’engagement du Pam aux côtés du gouvernement congolais d’assurer la réalisation efficace, transparente et inclusive de ce projet d’adaptation. Ainsi que de la disponibilité de son institution de veiller à la bonne réussite dudit projet, pour que la nouvelle génération congolaise, jeunes et moins jeunes, soit solidement préparée à un avenir plus vert et plus résilient.
Les travaux de cet atelier porteront sur la planification opérationnelle du projet, au regard des résultats tirés des consultations menées ces derniers mois dans les départements ciblés par le projet.
Pendant deux jours, les participants vont renforcer leurs capacités en matière d’adaptation aux changements climatiques et en ce qui concerne la sensibilisation sur les attentes et les prérogatives des différentes parties prenantes dans la valeur ajoutée de ce projet.
