Niamey, 22 Mars (ANP) – Le Niger, à l’instar de la communauté Internationale, célèbre ce jour 22 mars 2021 la Journée Mondiale de l’Eau, institutionnalisée en 1993 sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). Cette édition 2021 est placée sous le thème : « La valorisation de l’eau ». A cette occasion, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement par intérim, le Ministre Porte-Parole du Gouvernement nigérien, M. Zakaria Abdourahaman, a livré un message dans lequel il est revenu sur les objectifs de cette journée, avant de dresser le bilan des dix ans d’investissements du Gouvernement de la Renaissance dans le secteur. Le Ministre Zakaria Abdourahaman a d’abord souligné que l’édition de cette année est mise à profit par les Etats, les organisations internationales et les différents acteurs pour rappeler l’importance du geste essentiel et vital du lavage des mains à l’eau et au savon en vue notamment de ralentir la propagation des maladies liées à l’eau, y compris le Coronavirus. Le thème retenu, a-t-il ensuite expliqué, est « une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». Il a pour objectif « de permettre de mieux comprendre comment l’eau est appréciée par différentes personnes dans différents contextes, afin que nous puissions sauvegarder cette précieuse ressource au profit de tous ». « La valeur de l’eau, a-t-il déclaré, dépasse largement son prix, car elle a une valeur incalculable et complexe, que ce soit pour notre foyer, notre culture, notre santé, notre éducation, notre économie, notre sécurité ou l’intégrité de notre environnement naturel », ajoutant que l’eau a encore de plus de valeur en ces temps caractérisés par le développement économique dans un contexte de changements climatiques. Seulement, a fait remarquer le Ministre de l’Hydraulique, « aujourd’hui environ 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 4,2 milliards de personnes vivent sans accès à des installations sanitaires adéquates dans le monde ». Ces chiffres, a-t-il laissé entendre, pourront atteindre 4,4 milliards de personnes avec un accès limité à cette denrée d’ici 2050 si des dispositions idoines ne sont pas prises. Sur le bilan des actions du Gouvernement nigérien de ces dix dernières années, le Ministre Porte-parole a indiqué que, de 2011 à 2020, « 22.374 nouveaux équivalents points d’eau modernes ont été réalisés et mis en service en matière d’hydraulique rurale. Ce qui a permis de faire évoluer le taux de couverture géographique de 68,60 en 2015 à 72,39% en fin 2020 ». En milieu urbain, a-t-il poursuivi, « 117.213 branchements sociaux et 1.864 bornes fontaines publiques ont réalisés. Ce qui a permis de faire passer le taux de desserte à l’eau potable de 73,75% en 2010 à 99% en 2020 ». « Tous ces investissements ont coûté environ 800 milliards de francs CFA », a souligné le Ministre Zakaria, avant de lancer un « appel pressant » aux Nigériens et à toute la communauté internationale « pour qu’ils prennent davantage conscience des conséquences négatives d’un mauvais accès à l’eau potable et d’une mauvaise protection des ressources en eau ».
