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Préférence nationale… Il faut rendre le marché de la pub aux médias marocains (Médias24)


  15 Juin      24        Media (1875),

   

Rabat, 15/06/2020 (MAP)- Le journal électronique « médias24 » a appelé à rendre le « marché naturel » de la publicité au secteur des médias et il produira la “presse de grande qualité” que mérite le Maroc.

“Vous appelez (le gouvernement-NDLR) à la relance de l’économie. Vous voulez préserver l’emploi. Vous affirmez défendre la production marocaine et l’industrie nationale. Si vous le pensez réellement, agissez. Trouvez la forme juridique acceptable et interdisez les publicités low-cost de Facebook et de Google sur les IP marocaines. Rendez-nous notre marché naturel et nous produirons la presse de grande qualité que mérite ce pays”, écrit la publication dans un article signé Naceureddine Elafrite.

Le journal souligne en outre que la presse d’information demeure indispensable en démocratie, estimant qu’il y a un seul journalisme, avec des règles identiques d’informer, et seuls les genres journalistiques, le canal ou les formes peuvent changer.

La qualité d’un support d’information est proportionnelle à son degré d’autonomie financière, soutient l’auteur de l’article, notant que cette autonomie pose la problématique du modèle économique qui est la question centrale du devenir des médias.

Il relève dans ce sens que le financement principal peut être public, privé ou alternatif, estimant qu’il faut exclure le financement public comme solution, vue que dans la presse, qu’elle soit imprimée ou en ligne, “nous ne connaissons pas de modèle réussi où le financement, en capital ou en ressources d’exploitation, est uniquement public, ou en majorité public”.

Pour l’auteur de l’article, l’État doit avoir une intervention “vertueuse”, en soutenant le pluralisme d’opinions ou l’éclosion de médias locaux sur l’ensemble du territoire.

Par contre, le modèle alternatif est intéressant, fait observer le site électronique, précisant qu’il s’agit de celui des médias associatifs, locaux, défenseurs d’une cause (l’environnement par exemple), financés par des subventions ou des dons. Leur impact reste toutefois limité et ne peut servir de modèle à l’ensemble du secteur, avance-t-il.

Aux yeux de ce média, le financement privé reste incontournable, concédant toutefois que l’investisseur doit être motivé, car dans la recherche de l’investissement, la presse est en concurrence avec d’autres secteurs économiques: industrie, services, bourse, informatique ou immobilier.

Si le secteur des médias et de la presse est financièrement attractif, il attirera des investissements. Il appartiendra alors à chaque structure de définir un équilibre entre le souci de rentabilité et celui de l’indispensable qualité, le consommateur y gagnera en diversité de choix, fait remarquer “Médias24”.

« Sans attractivité donc, il n’y aura pas d’investissements dans la presse. L’État et les opérateurs doivent rétablir les règles du marché qui ne doit être limité que par des considérations éthiques (lutte contre la concentration, encouragement au pluralisme, …) », souligne le portail.

Au Maroc, indique la publication, la presse a été par le passé un secteur relativement attractif, beaucoup plus attractif qu’actuellement, essentiellement en raison de deux opérateurs, Facebook et Google, qui aspirent entre 60% et 90% du marché publicitaire.

Les ressources financières sur le marché de la presse proviennent essentiellement des paiements effectués par les lecteurs et de la publicité, relève la même source, ajoutant que le premier marché des lecteurs a été drastiquement asséché par l’abondance des informations gratuites sur le digital.

Les ventes totales de la presse écrite ont baissé de près de 60% entre 2012 et 2018 (chiffres OJD), une érosion universelle qui ne concerne pas seulement le Maroc, note l’auteur de l’article, soulignant que payer pour lire sur le web est un nouveau mode de consommation qui ne se met en place que très lentement.

Le second marché (celui de la publicité), ajoute le portail, est dominé par l’arrivée massive et bruyante des deux géants Facebook et Google, précisant que les dépenses marocaines ciblant des consommateurs habitant au Maroc sur Google et Facebook se situent aux alentours de 1,5 milliard à 2 milliards de dhs par an, pour prendre une fourchette basse, une part auparavant investie tous médias confondus (et pas uniquement la presse).

Par ailleurs, dans la presse imprimée ou en ligne, les revenus publicitaires se sont effondrés, passant de 1,2 milliard de dhs en 2012 à 0,58 milliard de dhs en 2018 pour la presse imprimée, indique le portail citant des statistiques du groupement des annonceurs du Maroc (GAM).

En outre, 0,6 milliard de dhs sont investis en ligne en 2018 contre près de zéro en 2012. Sur ces 600 millions de dhs, 85% environ sont investis à l’étranger, sur les plateformes Google et Facebook. Il restait en 2018 environ 100 millions de dhs d’investissements publicitaires pour la presse en ligne, selon le média.

Ce “travail de sape” de la part des plateformes Google et Facebook est « anti-concurrentiel », affirme « Médias24 », notant que les positions de ces deux plateformes sont dominantes par l’importance des données auxquelles elles accèdent directement et indirectement mais également leur intégration sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

D’autre part, leur intervention sur les marchés est inéquitable, puisqu’ils ne paient pas d’impôts et ne respectent pas toujours les lois en vigueur dans les pays où ils interviennent, notamment en termes de protection des données, relève l’article, notant qu’en investissant dans Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA), chaque annonceur doit savoir qu’il investit à l’étranger, qu’il envoie de la valeur ajoutée marocaine à l’étranger et qu’il contribue à détruire des emplois au Maroc.

Ces méthodes tombent sous le coup des règles qui régissent le commerce international et menacent l’industrie de la presse qui est une industrie indispensable dans chaque pays, menaçant ainsi la “souveraineté médiatique” du Maroc, estime “Médias24”, qui fait observer que la crise du Covid-19 a atteint de plein fouet une presse marocaine qui “était déjà fragilisée”.

Et l’auteur de l’article de souligner la nécessité de trouver la forme juridique acceptable et interdire les publicités low-cost de Facebook et Google sur les IP marocaines ainsi que de rendre le marché naturel de la pub aux médias marocains “et nous produirons la presse de grande qualité que mérite ce pays”.

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