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Sénégal/Musique: MOH DEDIOUF À SON RYTHME POUR ’’ALLER AU-DELÀ DU POSSIBLE’’


  26 Janvier      41        Music (355),

   

Le musicien sénégalais Moh Dediouf, dont le prochain album devrait sortir en mars prochain, dit poursuivre sa carrière à son rythme, avec l’ambition « d’aller au-delà du possible’’, dans le sillage de « l’excellence » prônée par les pionniers de la scène musicale sénégalaise.

« Le point de départ, le point d’ancrage, a toujours été le Sénégal. Puis le reste du monde. Nous faisons notre carrière à notre rythme sans trop de pression, à chacun son chemin », a-t-il déclaré dans un entretien paru dans l’édition du week-end du quotidien sénégalais Kritik’.

« Mon style n’a jamais été figé et je ne me suis jamais préoccupé dans quel carcan on me mettait ; tant que la musique est bonne, peu importe. Je fais une musique qui est à l’image de la jeunesse africaine : créatrice, surprenante, ancrée dans nos terroirs et ouvert au monde », a indiqué le musicien.

Moh Dediouf se dit « encore loin, mais vraiment très loin de l’excellence (des aînés) dans le domaine musical. Mais leur histoire nous rappelle qu’on doit travailler, travailler plus, rester humble, travailler encore, et encore, et encore ».

Il a toutefois reconnu être « dans une phase prolifique de création artistique (…) ».

Né au Sénégal, cet auteur, compositeur et interprète fait partie de la nouvelle vague d’artistes sénégalais avec qui il faut compter, pour imposer davantage la musique sénégalaise au monde.

Des quartiers de Dakar à son arrivée en Europe, Moh Dediouf a su s’imprégner de multiples influences pour mieux les assimiler à ses racines africaines.

Dès son premier album autoproduit (Live in the Shade, 2007), il a été primé dans la catégorie World Music lors de l’International Songwriting Competition, avec sa chanson Adouna, parmi plus de quinze mille titres et cent pays représentés.

Grâce à son titre « Africaaa », l’artiste sénégalais établi en France avait été sélectionné pour faire partie de la compilation musicale de la Coupe du monde 2010, en Afrique du Sud, où il a par la même occasion représenté les couleurs sénégalaises.

« Africaaa » se voulait à l’époque « un témoignage de la richesse musicale africaine, un appel à la joie et au partage », « un véritable symbole de cette unité africaine que tant d’artistes appellent de tous leurs vœux », selon sa maison d’édition.

Il avait remporté, un an plus tard, le premier prix (catégorie votants) de l’Afrotainment Music Awards, à New York, aux Etats-Unis.

Moh Dediouf avait ensuite sorti en 2017 un album intitulé « Trilogie », sorte de saga musicale sur 3 continents et dans lequel il raconte un voyage dans le temps qui fait se rencontrer tradition africaine et les technologies modernes. De l’afro-pop à la sauce R&B et Soul, avec l’agrément d’instruments tels que le xalam (sorte de ngoni sénégalais), le bongo.

Il annonce que la sortie annoncée de son prochain album, en mars, sera suivie de spectacles, « avec une volonté, cette fois-ci, de toucher le maximum de personnes, d’aller à la rencontre de toute la population, de sortir de notre zone de confort, afin de se remettre en question, d’apprendre, de désapprendre pour créer ».

Alors que le journal l’a présenté comme « un digne héritier des aînés », Moh Dediouf a botté en touche. « C’est flatteur d’entendre ça, pour un mec comme moi, c’est un challenge de plus dans mon option d’aller au-delà du possible ».

« En toute humilité, je n’en suis pas encore à leur niveau mais je vise beaucoup plus loin, et avec les avantages des technologies, nous devons aller plus loin », a-t-il indiqué.

« Les ténors de la musique sénégalaise seront encore là, uniques, excellents et exceptionnels dans leur art, mais c’est à nous de profiter d’un environnement plus approprié pour exceller », a ajouté Moh Dediouf.

L’artiste a foi dans le mobile pour faire décoller l’industrie musicale, dans le cadre d’une réflexion globale visant à terme à apporter des solutions à la désorganisation du secteur musical et à laquelle il a toujours appelé de tous ses vœux.

Son argumentaire étant que l’industrie musicale doit profiter du taux de pénétration du mobile pour dépasser la crise du disque liée en partie à la piraterie, un des fléaux du secteur qui ne tient presque plus que grâce aux concerts, certainement pas par les ventes d’albums.

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