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UN UNIVERSITAIRE PRÉCONISE UNE ’’SUBORDINATION’’ DE L’ORDRE ÉCONOMIQUE AUX BESOINS DU VIVANT


  18 Mars      70        Economy (15077),

   

Saint Louis, 17 mars (APS) – L’universitaire sénégalais Felwine Sarr évoque la nécessité d’amener l’ordre économique à se subordonner aux besoins du vivant, insistant sur le bien-fondé de changer de trajectoire avant l’effondrement du système économique mondial.

L’économiste et enseignant à l’université Duke (USA) co-animait une conférence sur ’’l’économie du vivant’’, avec son collègue Gaël Giraud, mercredi, à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

Le duo Sarr-Giraud a publié en 2021 un ouvrage intitulé ’’L’économie à venir’’, un livre mêlant philosophie, spiritualité, politique et économie, dans lequel les deux auteurs « réfléchissent sur la modernité, repensent l’héritage des Lumières, déconstruisent le capitalisme (…)’’.

Gaël Giraud est un jésuite français, spécialiste des mathématiques appliquées à l’économie. Felwine Sarr, économiste, enseigne la philosophie africaine contemporaine et diasporique à l’université de Duke (USA).

Ils partagent un champ d’intérêt commun relatif à l’économie du développement et de l’Afrique, ainsi qu’un ’’fort ancrage spirituel et théologique’’.

Selon Felwine Sarr, l’économie du vivant, différente de l’économie de la vie, doit amener ’’le rythme de production à s’accorder à celui de la régénération’’, sans faire l’impasse sur ’’les finalités éthiques qui doivent sous-tendre l’économie’’.

L’universitaire sénégalais, agrégé en sciences économique et professeur des universités, considère que ’’l’économie néo-libérale ne prend pas en compte l’humain, le vivant’’.

ll décrit un ’’système (économique) en crise (…) qui ne remplit plus non seulement ses fonctions, mais installe une majorité dans des inégalités devenues extrêmes’’.

Il préconise l’ouverture aux sciences humaines et sociales (sociologie, anthropologie, philosophie, morale) de l’économie en tant que discipline académique.

Felwine Sarr estime que cette transdisciplinarité permettrait de ’’désautomatiser certains gestes économiques’’, imposés par le modèle capitaliste (achats non indispensables).

Il a, par la même occasion, appelé à une ’’révision de la valeur marchande du travail’’. ’’Le covid-19 a démontré que les métiers les plus essentiels, car liés à la vie, sont très souvent les moins bien rémunérés », a constaté l’économiste, citant l’exemple des infirmiers, ambulanciers, etc.

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