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UNE ÉTUDE DE LA COSYDEP ÉVOQUE UNE ’’PRIVATISATION RAMPANTE’’ DE L’ENSEIGNEMENT ÉLÉMENTAIRE


  5 Octobre      19        Innovation (5637),

   

Dakar, 5 oct (APS) – Une étude menée par la Coalition des Organisations en synergie pour a défense de l’éducation publique (COSYDEP) fait état d’une progression de l’offre privée dans l’enseignement élémentaire cinq fois plus rapide que celle du public, augurant d’une ’’privatisation rampante’’ du secteur.

Dans le cycle élémentaire, sur 10 343 écoles élémentaires : 83,4% sont publiques, 16,2% privées et 0,4% de statut communautaire ou associatif, renseigne le rapport présenté mardi lors d’un panel sur la ‘’Privatisation de l’Education au Sénégal’’.

Ce panel entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées ‘’Nos vacances pour l’Ecole’’ initiée par la Cosydep.

De 2015 à 2019, le réseau d’écoles élémentaires, public et privé confondus, a connu un taux d’accroissement moyen annuel de 2 %, soit une augmentation globale de 794 écoles. Dans le même temps, le réseau d’écoles publiques n’a connu qu’un accroissement de 1,5%, a ainsi souligné, Alioune Loum un membre de la Cosydep.

S’agissant de la clarification des concepts, Loum a expliqué que la privatisation de l’éducation ou ‘’privatisation exogène’’ correspond à une ‘’entrée du secteur privé dans le secteur public de l’éducation avec la participation d’opérateurs privés à but lucratif pour concevoir, gérer ou distribuer certains segments de l’enseignement public’’ .

Dans le pré-primaire également, le privé fait de ‘’grands pas’’ avec 109 976 enfants préscolarisés sur un effectif de 252 330 soit 43,06%. Dans le préscolaire, a relevé Loum, 236 nouveaux établissements ont été ouverts entre 2015 et 2019.

‘’Ce rythme de progression donne en moyenne une croissance d’une quarantaine d’établissements nouvellement créés au préscolaires par an’’, a-t-il fait observer.

Dans l’élémentaire, 296 nouveaux établissements privés ont été ouverts entre 2015 et 2019, ‘’une évolution très constante de l’enseignement élémentaire qui doit faire l’objet d’une vigilance particulière’’, relève le rapport.

Ainsi, 74 % des parents intérrogés dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel et Ziguinchor ont répondu avoir choisi de scolariser leurs enfants dans les écoles privées par obligation, a révélé l’étude.

Elle fait remarquer que l’expansion du privé serait liée à ‘’la dégradation des conditions d’enseignement dans les écoles publiques et/ou à l’absence d’écoles publiques primaires dans certaines localités’’.

C’est fort de cela que la Cosydep a recommandé une amélioration des conditions d’enseignement dans les écoles publiques, en particulier dans les écoles rurales souvent démunies (qualité des infrastructures, disponibilité du matériel, ratio élèves / enseignant, respect du quantum horaire).

Cela implique, de ‘’façon précise que l’Etat construise plus de salles de classe et recrute plus d’enseignants tout en veillant à la disponibilité des équipements requis en quantité et qualité’’, ffait-on remarquer.

Parmi les écoles enquêtées, 16% appartiennent à des personnes morales (associations), 4% aux communautés religieuses, 22% aux personnes morales (GIE), 2% aux acteurs individuels (mécènes) et 56% à des acteurs individuels.

Dans les recommandations faites à l’issue de la présentation des résultats, la Cosydep a proposé des actions à l’Etat pour que ‘’la dégradation continue de l’école publique et l’expansion de l’enseignement privé ne soient pas préjudiciables à l’effectivité du droit à l’éducation pour tous’’.

Il s’agit de ‘’renforcer le dispositif de contrôle et de respect des normes du secteur privé de l’éducation et d’évaluer régulièrement l’impact des interventions des acteurs privés sur le droit à l’éducation et de ne pas approfondir les inégalités et discriminations existantes et/ou d’en créer de nouvelles, que ce soit de manière directe ou indirecte’’.

Pour la Cosydep, ‘’ les services étatiques en charge de l’éducation ont besoin de renforcer leurs capacités institutionnelles et logistiques pour pouvoir mieux encadrer et suivre les établissements d’enseignement privé’’.

Pour l’organisation, on ne peut ‘’consacrer l’essentiel des ressources publiques à la revalorisation de l’offre d’éducation publique’’, soulignant que l’’Etat ne doit pas utiliser des fonds publics pour subventionner une éducation à des fins commerciales

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