Abidjan, 05 déc (AIP)- Le ministère de l’Environnement et du Développement durable a présenté jeudi aux maires du district d’Abidjan, un projet portant sur la mise en place de coopératives en faveur des jeunes pour la collecte et l’enlèvement des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) et des polluants issus des véhicules en fin de vie des rues et habitations.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé Gestion écologiquement rationnelle des émissions involontaires de Polluants organiques persistants (uPOP) et des Diphényles Ethers Polybromés (PBDE), provenant des déchets industriels (uPOP-CI).
Mené en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), chargée de son exécution, le projet doté de cinq millions de dollars (2,5 milliards de FCFA) vise à enlever, en cinq ans, 103 tonnes de PBDE correspondant à 160 000 tonnes de rebuts contenus dans les postes téléviseurs cathodiques, les ordinateurs et carcasses de véhicules, a indiqué le coordonnateur du projet de Gestion écologiquement rationnelle des émissions involontaires de Polluants organiques persistants (uPOP), Pr Gustave Bédi.
« La problématique qui nous réunit est quel rôle peut jouer l’élu pour mieux organiser la jeunesse afin qu’elle s’approprie la collecte des rebuts de véhicules en fin de vie et ceux des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le cadre du projet de gestion rationnelle des polluants organiques persistants dans sa circonscription », a indiqué le directeur de cabinet, François Kouablan, au nom du ministre Joseph Séka Séka.
Très toxiques, bio cumulables, non biodégradables, voyageurs, ces polluants sont des perturbateurs endocriniens capables de provoquer la stérilité, a souligné Pr Bédi.
Toutefois, la Côte d’Ivoire se situe à la pointe des pays africains en ce qui concerne les avancées enregistrées en matière d’adoption de mesures en faveur de l’environnement, a salué le représentant de l’ONUDI, Tidiane M’Boye. Il a invité les maires à aider la Côte d’Ivoire à éliminer « deux polluants organiques persistants dangereux pour la santé et l’environnement ».
Près de 50% des déchets provenant de sources industrielles, à savoir les rebuts de véhicules en fin de vie et ceux des équipements électriques et électroniques (D3E), sont déversés dans des zones ouvertes, naturelles ou dans des zones de drainage. Ils sont responsables des inondations et menaces sur la santé des populations et l’environnement.
Après Abidjan, le projet s’étendra aux villes de l’intérieur du pays où il créera des emplois verts tout en contribuant au recyclage des déchets plastiques et industriels.