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Adama diallo, un symbole de la force de la scolarisation des filles dans le Fouladou


  6 Août      71        Education (6695),

 

Kolda, 5 août (APS) – L’écolière Adama Diallo, présidente du club des jeunes filles de Dabo, commune située à une cinquantaine de km de Kolda (sud), entretient ses rêves de réussite par d’excellents résultats scolaires, perspective qui l’amène à s’investir énergiquement contre des « pratiques néfastes » comme les mariages et grossesses précoces dans son terroir.
De cette manière, la jeune écolière de 14 ans, qui passe en classe de troisième secondaire avec une moyenne générale de plus de 18 sur 20, se construit en parralèle une carrière de leader dans un contexte où les filles doivent surmonter plus d’obstacles que les garçons pour rester à l’école et réussir par les études.
« J’ai eu une moyenne de 17 en classe de 6e, la même moyenne en 5e. J’avais promis de faire mieux et j’ai eu en 4e une moyenne de 18,47. Mon ambition c’est d’avoir le BFEM avec surprise et étonnement du jury inchallah, car je veux relever le défi de figurer dans le lot des meilleures filles de la région voir du Sénégal dans le domaine des matières scientifiques », a-t-elle déclaré à l’APS.
A la tête du club des jeunes filles de la commune de Dabo, la jeune écolière se bat contre les pratiques traditionnelles jugées néfastes, telles l’excision, le mariage et les grossesses précoces, en s’investissant à fond dans la sensibilisation des familles.
Se disant consciente du rôle qu’elle peut jouer dans ce domaine, Adama Diallo redouble d’autant plus de détermination que ses résultats suscitent l’admiration de tout le monde, de ses parents en particulier.
« Avec mes sœurs, nous sensibilisons les parents et les filles sur les conséquences de l’excision, des mariages et grossesses précoces. Nous discutons avec les filles des comportements qu’il faut adopter », notamment l’importance de s’habiller décemment, explique Adama Diallo, teint café au lait, habillée d’un jean, un foulard sur la tête.
Preuve que son engagement n’est en rien désincarné et s’inspire aussi des valeurs locales, elle insiste sur le respect dû aux personnes âgées et aux parents, non sans appeler les filles à refuser de compromettre leurs études en contractant des grossesses précoces.
Le Sénégal compte sur l’apport de tous ses filles et fils pour se développer, laisse entendre celle dont la mère est restauratrice et le père chauffeur dans une entreprise de construction.
Adama Diallo, pour sa part, ne fait pas mystère de son rêve de devenir ingénieur en conception.
Elle espère ainsi pouvoir mieux aider les femmes, se désolant de voir certaines d’entre elles continuer à mourir en donnant la vie, une manière de prendre date pour l’avenir pour celle dont le souhait est de voir sa vision partagée par toutes les filles de sa région.
En attendant, l’engagement de Adama Diallo, ainsi que son parcours, peuvent témoigner de la libération de la parole dans des zones dont la situation justifie les efforts accomplis en matière de scolarisation des filles et de sensibilisation contre les mariages et grossesses précoces.

MG/BK

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