Kinshasa 20 septembre 2022 (ACP).- Des Congolaises, appuyées par leurs collègues hommes ont échangé lundi des expériences, sur Twitter, sur des challenges relatifs aux difficultés que rencontre la gent féminine dans la quête d’emploi, a appris mardi l’ACP de bonne source.
La source indique plus de 1000 femmes et hommes confondus ont discuté pendant prés de trois heures autour de ces difficultés et les stratégies pour les contourner. Ces discussions ont été motivées sur base de l’engagement pris par la RDC de réduire les disparités entre les femmes et les hommes à travers la signature et la ratification de plusieurs instruments juridiques au niveau international, régional et national.
Il s’est dégagé de ces échanges que d’énormes challenges, des réalités récurrentes ou cachées rendent la femme vulnérable et constituent un frein à son épanouissement.
S’appuyant sur le récent rapport de la Banque Mondiale qui indique que seules 62 % des femmes font partie de la population active en RDC et à peine 6,4 % d’entre elles ont un emploi salarié, Hatton Mianda, l’une de deux animatrices a également épinglé les obstacles énumérés par le Bureau international du travail (OIT). L’on cite notamment, le conformisme culturel, le faible niveau d’éducation et de compétence des femmes, le harcèlement ainsi que les agressions sexuels.
Recommandations
En termes de suggestion, Isabelle EbambiKatalayi, a proposé aux femmes de se conformer aux exigences des postes qu’elles veulent occuper. « Il faut pouvoir se découvrir, identifier ses compétences, augmenter la confiance en soi pour pouvoir être outillée dans sa recherche d’emploi ».
Cynthia Katanga (banquière) a abordé la question de la discrimination en matière de maternité. Elle estime que « les femmes devraient lire le code du travail pour connaître leurs droits et devoirs ».
À propos du harcèlement sexuel, Been-Ky, diplômée en sciences économique tertiaire, Droit des affaires, responsable du Cabinet de droit des fortunes (Suisse) et co-animatrice du Space a donné quelques techniques. « Acheter un bloc note, à chaque fois que vous avez une agression (non verbale, », a-t-elle recommandé. Hatton Mianda a insisté sur la mise en place de sanctions fortes pour réprimer les auteurs des violences, sur l’auto-formation pour se qualifier. Le respect propre qui doit se matérialiser par la confiance en soi, l’audace et le leadership féminin.
Il faut noter que Hatton Mianda est cheffe de projet de l’initiative à Responsabilité Sociétale de la Sodeico, « Nkelo Bantu », une plateforme qui vise le renforcement des capacités.
Parmi les participants, Nicole NtumbaBwatshia, directrice de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, la pilote MamitshoPontshi, la nouvelle Présidente du Conseil d’administration de l’ARE Sylvie OlelaOdimba, l’homme politique Patrick NkangaBekonda, Jean Claude Mulunda, médecin de formation et Directeur pays de l’ONG Internationale IPAS, Cybelle Kamba, Bibiche Ntibonera, et bien d’autres personnalités de la twittosphère congolaise.