Libreville, 19 Février (AGP) – Plusieurs édifices et places publiques, à l’exemple du monument de la Paix, au rond-point de la Démocratie, manquent d’entretien à Libreville. Pour la plupart dans un état de dégradation avancée, ces édifices mériteraient d’être réhabilités pour la beauté des yeux, et l’embellissement de la capitale gabonaise.
C’est connu. L’entretien et la rénovation des monuments publics posent problème dans notre pays. En cause, la faiblesse des sommes allouées à ce travail, pourtant capital, la trop grande période laissée entre deux entretiens, et pourquoi pas, l’incivisme des populations.
La dernière illustration de cette négligence pourrait être le monument de «La Paix», sis au rond point de la Démocratie, dans le 1er arrondissement de Libreville. Cet édifice de 20 mètres de haut, livré il y a 11 ans, et fort en symboles, se dégrade progressivement. Entre les effets des intempéries, et les chocs liés aux accidents de la circulation, le monument n’a plus son lustre d’antan: l’édifice se fissure ici et là, les lumières qu’elle reflétait aux couleurs du pays ne brillent plus, les armoiries qu’elle arborait sont devenues ternes. Sans compter l’insalubrité qui y prend petit à petit ses marques. Les dernières fêtes de fin d’année ou d’Indépendance, au cours desquelles une cure de jouvence est souvent donnée aux espaces publics, n’y ont rien apporté.
Comme le monument de la Paix, un grand nombre d’autres édifices publics subit le même triste sort dans le pays. Certains plus que d’autres. L’on pourrait évoquer dans ce sens le mauvais état dans lequel se trouve la sculpture de la Fraternité, au boulevard Omar Bongo de Libreville. L’on n’oublie pas le monument dédié à Léon Mba, Premier président du Gabon, et qui, après une accumulation de pluies, vient souvent à être envahi par des eaux stagnantes.
Que dire de la grande place du rond-point de Nzeng-Ayong qui doit très souvent sa propreté à des actions citoyennes ? Ceci pour dire que nos places publiques et ouvrages sculpturaux méritent une meilleure politique d’entretien. Bien mieux que celle actuelle, qui se fait, croit-on savoir, chaque trois ans, en dehors des occasions exceptionnelles. Car au-delà d’embellir les villes, ces sites sont des représentations de notre histoire et de nos espoirs communs. Avant d’être célèbres au-delà de leurs frontières, nul doute que des sites tels que le monument de la Renaissance Africaine au Sénégal, ou la Place de la Réunification au Cameroun, ont bénéficié de ce type d’implication de la part de leurs pays respectifs.
