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International/ L’Afrique centrale devrait agir sur le développement de compétences et de capacités adaptées aux réalités économiques (BAD)


  17 Juillet      29        Economie (21090),

 

Abidjan, 17 juil 2020 (AIP) – Les prévisions de croissance pour l’Afrique centrale sont assombries par la pandémie de Covid-19 d’autant plus que l’absence de diversification des économies, la faiblesse du capital humain, le manque d’emplois décents et de compétences appropriées sont des défis majeurs pour l’Afrique centrale, relève la Banque africaine de développement.

Selon les « Perspectives économiques en Afrique centrale 2020 » de la Banque africaine de développement présentées en visioconférence le jeudi 16 juillet 2020, confrontés à des prévisions de croissance revues à la baisse en raison de la pandémie de Covid-19, les pays d’Afrique centrale devraient mettre en œuvre des programmes de développement de compétences et de capacités nouvelles adaptées aux réalités économiques actuelles et à venir.

Avant la pandémie, la Banque tablait sur une croissance de 3,5% du PIB réel de l’Afrique centrale en 2020. Depuis, le taux a été révisé à -2,5% dans la version le plus optimiste, soit une perte de 6,1 points de pourcentage, et à -4,3% dans le cas le plus pessimiste, soit une perte de 7,8 points, rappelle un communiqué de presse de la BAD publié vendredi.

Le directeur général Afrique centrale par intérim à la Banque africaine de développement, Solomane Koné, a expliqué que plusieurs facteurs expliquent ce renversement de situation. « Ces projections sont négativement impactées par des facteurs externes liés à la baisse de la croissance mondiale, à la demande extérieure, aux réductions des investissements, etc, et au niveau interne par l’insécurité et l’instabilité politique, les problèmes de gouvernance économique, de déséquilibres macroéconomiques et le manque de diversification économique, etc. »

Le directeur du Département des économies‑pays à la Banque, Emmanuel Pinto Moreira, a ajouté que l’Afrique centrale a été touchée par la crise à travers cinq canaux essentiellement la baisse des prix des matières premières, la chute des recettes touristiques, la baisse des transferts de migrants et des investissements directs et les difficultés dans le secteur financier.

En 2019, l’Afrique centrale a enregistré un taux de croissance de 2,8%, contre 3,2% pour la moyenne continentale. L’an dernier, les principaux indicateurs macroéconomiques de la région se sont améliorés : inflation de 2,6 % -la plus faible de toutes les régions-, solde budgétaire excédentaire de 0,5 % du PIB -seule région non déficitaire- et déficit de la balance courante à 1,9 % du PIB, soit la meilleure performance du continent.

Selon le rapport de la Banque africaine de développement, l’absence de diversification des économies, la faiblesse du capital humain, le manque d’emplois décents et de compétences appropriées sont des défis majeurs pour l’Afrique centrale. Le rapport recommande la mise en œuvre de programmes de développement des compétences et des capacités nouvelles adaptées aux réalités économiques, qui s’appuient sur les deux piliers principaux du capital humain : l’éducation et la formation d’une part, et la santé et la protection sociale, d’autre part.

Le rapport appelle les États à prendre des mesures sanitaires et économiques appropriées pour contenir la pandémie, consolider la paix, la sécurité et la stabilité, et renforcer la gouvernance économique en poursuivant les efforts d’assainissement du cadre macroéconomique et du climat des affaires. Ces mesures visent aussi à promouvoir la diversification économique, investir dans les infrastructures et améliorer la mobilisation des ressources intérieures. Le rapport invite les pays d’Afrique centrale à juguler les effets du changement climatique et à développer le capital humain.
(AIP)

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