Gagnoa, 1er juil (AIP)- La Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme, Aimée Zébéyoux, a invité lundi à Gagnoa, les hommes politiques à s’en remettre aux forces de l’ordre lors des scrutins tout en s’abstenant de recourir aux loubards.
« Ne venez pas avec des loubards ou des personnes étrangères pour déranger le processus électoral », a d’emblée insisté Mme Zébéyoux, s’adressant aux leaders politiques et à leurs représentants locaux, à l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités d’une trentaine d’officiers de police et de gendarmerie venus de plusieurs régions du pays, dans le cadre du renforcement de leur capacité pour la gestion démocratique de la sécurité en contexte électoral.
Durant les élections, les forces de sécurité sont partout dans les centres de vote et s’il est constaté des « irrégularités ou dysfonctionnement », a-t-elle précisé, estimant qu’il faut s’adresser à elles, au lieu de faire sa propre police, en faisant intervenir des « loubards » ou des personnes étrangères au processus électoral.
Pour la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, il faut que les partis politiques arrêtent la « politique politicienne » et que chaque acteur accompagne les gouvernants le temps de son mandat, au lieu de conduire des personnes non habilitées dans les centres et bureaux de vote, alors que les forces de sécurité sont outillées pour parer à toutes difficultés, le cas échéant.
La population doit respecter les forces de l’ordre et avoir vis-à-vis d’elles, un comportement fait de « civisme », a-t-elle recommandé, non sans insister que la Côte d’Ivoire compte sur les officiers en formation, tous commandants d’unités, pour qu’ils continuent dans leur élan habituel d’accompagnement pour des élections « transparentes et crédibles ».
Mme Zébéyoux a bénéficié du soutien du préfet de région du Goh, préfet du département de Gagnoa, fofana Lancina, qui rappelle que le plus grand challenge est la sécurisation de l’élection présidentielle et des élections à venir. Il a donc suggéré la mise en place des « alertes », afin d’anticiper sur des situations de troubles.
(AIP)
