Libreville, 22 Octobre (AGP) – La campagne de lutte contre les cancers du col de l’utérus et du sein, organisée dans le cadre de l’opération «Octobre Rose» par le ministère de la Santé, en collaboration avec la direction régionale Ngounié-Nyanga de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS, Nyangou) et le Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM), a enregistré la participation de plusieurs femmes venues se faire dépister récemment à Mouila, chef-lieu de province de la Ngounié.
Au cours de cette campagne de dépistage des cancers féminins, qui s’est déroulée à Mouila au Centre hospitalier régional, plusieurs femmes dépistées ont connu leur statut non sans pour autant se faire suivre gratuitement pour celles dont la maladie est avérée.
Occasion donnée aux médecins et autres spécialistes de la question, de revenir dans des exposés, sur les causes de la maladie chez la femme.
Ils ont expliqué que le cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules se multipliant et formant le plus souvent une masse très fréquente chez les femmes, appelée «tumeur». Il s’agit d’une »tumeur » du col de l’utérus, qui se développe sur la muqueuse du col utérin, autrement dit sur le tissu qui le recouvre, ont-ils expliqué.
L’objectif recherché après le dépistage, tous les deux ans, permet la détection chez la femme, des cancers (féminins) non sans lutter contre cette pathologie avec des soins moins lourds. Car, 90% de chances d’en guérir résultent de la phase de dépistage précoce chez les femmes de plus de 25 ans qui s’y prennent à temps pour le cancer du col de l’utérus et 40 ans et plus pour celui du sein.
Le directeur régional Ngounié et Nyanga de la CNSS, Germain Ebolo, qui a lancé le concept »Jeudi Rose » dans ses services, a expliqué que son implication en appui au CHREM consiste à démontrer l’engagement de son institution dans cette lutte contre les cancers à travers ses différents départements, non sans remercier le ministère de la Santé, la directrice de la CNSS, pour son implication dans la lutte contre les cancers féminins.
Pendant cette campagne de sensibilisation, des volontaires de la CNSS ont sillonné la ville tous vêtus de rose, collant des affiches dans les deux arrondissements, en passant dans la quasi-totalité des directions et services provinciaux, grands carrefours, marchés, établissements scolaires, stations services, dépôts pharmaceutiques et autres lieux publics pour inciter les jeunes filles et les femmes à se faire dépister gratuitement.
«Nous souhaitons que le ministère de la Santé continue davantage la sensibilisation car bon nombre parmi nous sont tapies dans l’ombre et ne savent pas que les cancers féminins sont une réalité», a réagi une femme après s’être fait dépister. Pour elle, «certaines femmes hésitent encore parce qu’elles ne sont pas sensibilisées. Or, il faut que cela se passe comme avec toutes les autres maladies comme le sida, le paludisme…qui font l’actualité au Gabon et dans le monde».