Lomé, 1er août (ATOP) – Le Réseau des comités des femmes travailleuses du Togo (RECOFET-Togo) a organisé, le mercredi 31 juillet à Lomé, une conférence-débat sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Présidée par la présidente du RECOFET-Togo, Mme Claudine Assiba Akakpo, la rencontre qui s’inscrit dans la commémoration de la Journée de la femme africaine célébrée le 31 juillet de chaque année a mis l’accent sur la Convention 190 et la Recommandation 206, adoptés lors de la 108è session de la Conférence internationale du travail de juin dernier à Genève. Elle a permis aux responsables du réseau de faire la restitution des travaux de ces assises. La finalité est d’amener les membres à mieux saisir la portée des deux instruments juridiques relatifs à la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Mme Akakpo s’est réjouie de l’adoption de ces deux instruments de protection des travailleurs en général. Elle a indiqué que ces documents adoptés doivent être ratifiés par chaque Etat et s’est dite persuadée que les autorités togolaise mettront tout en œuvre bientôt pour que cette loi entre en application pour que tout le monde puisse en bénéficié. D’après la présidente du RECOFET-Togo, en tant que femmes travailleuses, elles sont les premières et les plus grandes victimes des violences sur leurs lieux de travail. « En effet, nous rencontrons beaucoup plus d’injustice des hommes, d’abord au niveau du recrutement, puis au niveau des salaires et nous nous heurtons ensuite à un plafond de verre qui nous éloigne des postes de responsabilités dans nos services », a-t-elle souligné. Elle relevé que ces violences sont d’ordre physique, émotionnel, psychologique et font que sur les lieux de travail les femmes travailleuses n’arrivent pas à donner le meilleur d’elles-mêmes. A en croire Mme Akakpo, toutes les femmes sont heureuses de l’adoption de ces instruments juridiques qui vont les protéger parce qu’elles sont plus concernées par ces violences dans le monde de travail.
Pour la responsable du Centre d’écoute et de conseil des violences basées sur le genre, Mme Beléi Sabine, représentant la ministre en charge de la promotion de la Femme, la Journée de la femme africaine permet de capitaliser les réalisations accomplies en faveur de l’égalité de genre et de renforcer les débats autour des droits de la femme et du développement de l’Afrique. Elle a souligné qu’en choisissant de débattre sur les deux instruments juridiques susmentionnés, le RECOFET-Togo s’inscrit justement dans la dynamique de faire connaître aux femmes les différentes actions visant à promouvoir leurs droits et à les protéger en milieu de travail.
Le représentant des centrales syndicales, Agbenou Emmanuel a aussi salué l’adoption de la convention 190. Il a indiqué que c’est une grande victoire pour tous les travailleurs, car cette convention a pour but de protéger tous ceux qui interviennent dans le monde du travail sans exception. La rencontre a connu la participation des responsables des centrales syndicales, notamment CNTT, CSTT, UGSL et UNSIT. ATOP/TGB/SAS