Libreville, 14 Juillet (AGP) – L’Union nationale (UN, Opposition) se prépare, depuis quelques jours au sein de ses différentes coordinations disséminées sur l’ensemble du territoire national, à organiser un nouveau congrès ordinaire dont le seul point à l’ordre du jour reste la succession de Zacharie Myboto et l’élection du prochain directoire du parti.
Après l’échec du dernier congrès ordinaire tenu en décembre 2020 où le parti n’a pas pu élire le nouveau directoire, l’Union nationale s’active pour l’organisation d’un nouveau congrès qui devrait aboutir à l’élection d’un nouveau président et bureau du parti. Il est prévu se tenir avant la fin de l’année en cours.
Les challengers restent les mêmes à savoir Paul Marie Gondjout, et Paulette Missambo pour la présidence du parti. Il sera également question d’élire d’autres responsables tels que le Vice-président, le Secrétaire exécutif et son adjoint, etc.
Pour éviter la répétition du scénario de l’échec, le parti procède depuis plusieurs jours au choix des militants devant prendre part à ces assises au sein de ses différentes coordinations provinciale, communale, d’arrondissement et départementale, conformément à une lettre de cadrage édictée par le bureau du congrès. Ce, dans l’objectif d’aboutir à l’objectivité.
Le bureau sera à nouveau présidé par Raphael Bandéga Lendoye, vu que cette rencontre constitue le prolongement du précédent qui n’avait pas pu épuiser tout l’ordre du jour, notamment l’élection des nouveaux responsables du parti.
«Le Président du Bureau du Congrès porte à la connaissance des militantes et militants de l’Union Nationale que la conception de la liste des congressistes pour les prochaines assises du Congrès a été convenue d’accord parties dans un but d’apaisement tout en se conformant aux statuts du parti», indique la note.
Selon une source proche du dossier, le bureau du congrès veillera à ce que les choix des délégués se fassent en toute objectivité et de manière démocratique pour éviter des incompréhensions.
«Une fois les listes des militants confectionnées, elles seront automatiquement transmises au bureau du congrès pour adoption. Mais si des contestations sont signalées dans une coordination, il va falloir reprendre le choix des militants», a-t-elle confié.
Au-delà de toute cette organisation, il faut admettre que ces assises en gestation cachent deux enjeux essentiels. Le premier est celui de la redynamisation du parti sur le terrain. Ce, d’autant plus que depuis plusieurs années, cette formation est en proie à une crise interne consécutive notamment au décès de son Secrétaire exécutif, André Mba Obame, au ralliement à la candidature de Jean Ping à la présidentielle de 2016, aux querelles intestines à caractère ethnique entre les Fang et Nzébi, ainsi qu’au départ de plusieurs cadres et militants de ce parti.
Cette situation a conduit à la dégringolade avec notamment des piètres résultats enregistrés aux dernières élections législatives et locales couplées de 2018. Le parti n’aura obtenu qu’un seul élu à l’Assemblée nationale. A cela s’ajoute, l’immobilisme dans le fonctionnement du parti où aucune activité n’est réellement perceptible en interne ou en externe.
Le second enjeu de ce congrès à venir est inévitablement l’élection présidentielle de 2023 sur laquelle plusieurs attentions sont déjà focalisées. En effet, en plus du fait qu’elle veuille reconquérir le terrain, l’UN n’entendrait plus jouer les seconds rôles en se positionnant derrière un candidat en 2023. Il se susurre d’ailleurs qu’il envisage de présenter son propre candidat. Une décision qui partirait d’abord du fait qu’en politique, l’objectif d’un parti est d’accéder au pouvoir. Puis, des leçons tirées depuis sa création jusqu’en 2016.
