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Côte d’Ivoire : Des cacaoculteurs de Lakota expriment leur inquiétude face à la sècheresse


  8 Février      154        Agriculture (4150),

 

Lakota, 08 fév 2022 (AIP) – La sècheresse qui sévit depuis près de deux mois dans la localité de Lakota, à l’instar de la plupart des régions du pays, inquiète les planteurs de cacao, en raison de l’impact négatif produit sur l’état des vergers.

Une visite effectuée par l’AIP les 04, 05 et 06 février 2022 dans les plantations des villages de Niambré et de Niémélilié (sous-préfecture de Lakota) a permis d’appréhender l’inquiétude et le désarroi exprimés par les planteurs de cacaoyers.

En effet, les plantations de ces villages sont dans un état piteux. Le sol est desséché, les plantes effeuillées et les branches sont devenues sèches. Ce décor est la conséquence des fortes radiations du soleil depuis plus de deux mois dans ce département, en cette période dénommée la grande saison sèche ou période de l’Harmattan.

Le propriétaire d’un champ de 1,5 hectare de cacao, Kouakou Cyprien, du village de Niambré, affirme qu’il n’a pas plu dans ce village depuis le mois de décembre 2021. Gbaga Noël, également de Niambré, affirme ne plus avoir le courage de se rendre dans sa plantation de cacaoyers.

« Le soleil a tout brûlé », regrette Yéo Issouf, propriétaire d’une plantation à Niémélilié, un bourg situé à une dizaine de kilomètres de Lakota. Il s’inquiète de l’avenir proche, à savoir la prochaine période de récolte.

« La campagne intermédiaire communément appelée petite traite n’existera pas pour nous », s’est résigné Kouassi Dongo du village de Niémélilié. « Prions Dieu pour qu’il pleuve maintenant, sinon il n’y aura pas de récolte », a-t-il poursuivi.

La grande inquiétude du planteur Koudou Dago du village de Niambré, concerne surtout les risques d’incendie des plantations en cette période de forte sécheresse.

Lakota est une grande zone de production de cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial avec quelque deux millions de tonnes commercialisées par an.

Cette spéculation fait vivre directement et indirectement huit millions de personnes. Le Premier ministre Patrick Achi avait annoncé, le 3 novembre 2021 lors de l’inauguration de l’extension de l’unité de transformation de cacao de la société Cargill, que le cacao contribue à 20% du Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire. « Le cacao constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. En outre, il contribue à hauteur de 20% du PIB, et mobilise près de deux millions de producteurs », avait-il déclaré.

Selon la Banque mondiale, ce secteur d’activité représente plus de 50% de ses recettes d’exportation et les deux tiers de ses emplois directs, indirects et des revenus de la population.

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