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L’amour et la violence au coeur de la pièce  »’Miroir de ma vie »


  15 Mai      60        Culture (1507),

 

Louga, 15 mai (APS) – La pièce de théâtre ’’Miroir de ma vie’’ d’Ibrahima Lébou Ndoye, jouée à Louga, est à la fois une oeuvre émouvante et drôle qui met en scène l’histoire d’une fille orpheline tiraillée entre une belle-mère tyrannique et une société intransigeante.

’’Le thème général de cette pièce est l’amour et la violence », a expliqué son metteur en scène, soulignant que ’’l’idée est de mettre en scène des situations qui reflètent la réalité des gens’’.

’’J’ai l’idée en tête depuis plusieurs années. Dans cette œuvre, une fille orpheline traverse plusieurs difficultés et tourments dans sa vie. La pièce pousse à réfléchir sur nos comportements envers les autres’’, a-t-il dit.

Le spectacle s’ouvre sur le monologue de Ken, l’actrice principale de l’œuvre. La voix étranglée par l’émotion, les yeux embués, elle dépeint, dans son récit, son vécu peu reluisant. Elle met à nu ses sentiments et ressentis.

Entre tristesse et regrets, elle fond en larmes. Debout, devant la tombe de sa maman, elle regrette de n’avoir pu profiter un peu plus de l’affection de sa chère mère.

Au comble du désespoir, elle prend pour responsables de ses malheurs, sa belle-mère qui n’a pas su l’aimer comme sa propre fille, son époux peu affectif, son professeur d’école qui n’a pas su détecter sa détresse et la société qui ne lui a jamais pardonnée ses écarts.

Mais dans cette grisaille, Ken trouve toujours réconfort auprès du sage Baye Modou, ’’le seul être qui lui reste’’, selon le metteur en scène.

A la fin, sa belle-mère regrette son comportement inapproprié. Son époux reconnaît qu’il aurait dû se montrer meilleur compagnon. Le professeur d’école promet d’aller la chercher et de réparer ses torts.

En musique de fond, la chanson de Youssou Ndour, ’’lima wessou’’, (mon passé) revient toujours comme dans un miroir. Le metteur en scène a fait des choix musicaux précis qui collent parfaitement au titre de la pièce, ’’Miroir de ma vie’’.

’’Un artiste doit avoir de la diversité. Dans cette pièce, nous avons réuni plusieurs types d’artistes : comédiens, chanteurs, balafonistes, percussionnistes qui vont avec l’esprit de notre thème central’’, dit-il.

La présentation de la pièce a été marquée par une salve d’applaudissements. Des spectateurs avaient les yeux embués sous l’effet de l’émotion.

’’C’est un travail d’émotion que nous avons voulu réaliser. Et en regardant le public, nous l’avons senti ému et touché par la pièce et par le message qu’elle véhicule’’, s’est réjoui M. Ndoye.

’’Le théâtre est le medium le plus important pour sensibiliser les gens. A travers une pièce de théâtre, on a fait voyager les gens, fait pleurer les gens, rigoler. Toutes ces facettes ont pu être éprouvées grâce à la prestation’’, a t-il souligné.

La pièce, entièrement en français, a été jouée devant un public à majorité analphabète.

Mais pour Ibrahima Ndoye Lebou, par ailleurs directeur artistique de l’académie théâtre de Louga, ’’ce n’est pas parce que le spectacle est en français qu’il ne sera pas joué devant un public qui ne comprend pas la langue’’.

’’La preuve, selon lui, aujourd’hui, la pièce a été bien suivie et bien comprise par rapport aux gestes techniques et au différents passages des artistes. Les gens ont tellement compris’’.

Ecrite en 2013, la pièce d’une durée de 45 mn rend hommage au journaliste et ancien président des artistes comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS), Mamadou Ndiaye Doss décédé en mars 2020.

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