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Plaidoyer pour une restructuration des NEAS


  16 Décembre      38        Culture (1507),

 

Dakar, 16 déc (APS) – La directrice générale des Nouvelles éditions africaines du Sénégal (NEAS), Aminata Sy, appelle au démarrage du processus de restructuration ce de cette maison d’édition, en vue de la sortir de la crise dans laquelle elle se trouve plongée depuis quelques années, du fait notamment de l’absence d’une « culture du livre ».

Les Nouvelles éditions africaines du Sénégal, créées en 1972 par le premier président sénégalais Léopold Senghor, “sont en crise”, a lancé Mme Sy, jeudi, à l’ouverture de la cérémonie commémorant les 50 ans des NEAS.

Selon sa directrice générale, les Nouvelles éditions africaines du Sénégal continuent certes d’éditer mais la commercialisation ‘’pose problème ».

“Une maison d’édition est une société commerciale comme toutes les autres », à la différence qu’elle ne vend pas de riz ni de pain mais des livres, a souligné Aminata Sy, pointant la cherté du coût de fabrication et de promotion du livre et ”surtout l’absence d’une culture du livre au Sénégal ».

“Le livre a un coût. On paie le correcteur après avoir reçu le manuscrit de l’auteur, l’infographiste, l’impressionniste, l’imprimeur… toutes des sociétés autonomes.  Un petit livre peut coûter deux voire trois millions de franc CFA, et parfois cela dépend du nombre de tirages”, a expliqué la DG des NEAS.

S’y ajoutent d’autres difficultés liées à la promotion du livre. Or, après toutes ces étapes, “le livre n’est pas acheté parce que les Africains voire les Sénégalais n’ont pas cette culture du livre”, déplore-t-elle.

Aussi, Mme Sy demande-t-elle à l’Etat de réserver aux NEAS le marché du livre scolaire comme, ce fut du temps du président Léopold Sédar Senghor, afin de lui permettre de faire face à la crise que cette maison d’édition traverse.

“Il faut une véritable industrie du livre, on interpelle l’Etat car l’éducation est importante, il faut que chaque enfant ait ses ouvrages scolaires au complet pour l’école”, a-t-elle plaidé.

Instaurer « une préférence nationale » en matière d’édition

Dans les années 1970, « lorsque Senghor avait créé cette maison d’édition, il nous avait donné le monopole du marché scolaire, et c’est nous qui approvisionnions même la sous-région en manuels scolaires », a-t-elle rappelé.

“Mais après son départ, il y a eu cette politique de la Banque mondiale » traduite par des conditions de soumission au marché du livre ”tellement draconiennes que les éditeurs nationaux sont écartés », soutient Mme Sy.

En conséquence, les éditeurs étrangers ont de plus en plus investi le secteur avant de finalement s’emparer du marché local, a souligné la DG des Nouvelles éditions africaines du Sénégal, selon qui sa maison d’édition a pourtant les compétences qu’il faut « pour faire des ouvrages scolaires, de la littérature de jeunesse et même universitaires ».

Selon Aminata Sy, les Nouvelles éditions africaines du Sénégal ont par exemple édité des ouvrages d’universitaires et chercheurs prestigieux tels que Makhtar Diouf, Moustapha Kassé ou Jacques Mariel Nzouankeu.

“Il faut de la préférence nationale et prendre cette part du marché pour les éditeurs locaux pour qu’on ait une industrie du livre, car il faut que les auteurs vivent de leur livre, parce que quand on ne vend pas, on ne peut pas payer des droits d’auteur dépendant du pourcentage des ventes”, a indiqué l’éditrice sénégalaise.

En conséquence, elle appelle au démarrage du plan de restructuration des Nouvelles éditions africaines du Sénégal, conformément aux directives du chef de l’Etat, Macky Sall, qui dit-elle considère les NEAS comme “un patrimoine national à sauvegarder”.

La directrice générale des Nouvelles éditions africaines du Sénégal invite également les pouvoirs publics à construire plus d’infrastructures dédiées au livre, bibliothèques et autres centres de lecture, et à lutter davantage contre l’analphabétisme.

De même demande-t-elle aux parents d’élèves et aux enseignants de faire preuve de plus de responsabilité relativement à l’utilisation des nouvelles technologies qui ont contribué à “chambouler l’édition du livre papier”.

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